La Marine royale explore activement l’achat de deux sous-marins, attirant l’intérêt des grands chantiers navals européens. La France et l’Allemagne se positionnent en favoris, tandis que d’autres acteurs, dont la Russie, restent en lice.

Le Maroc cherche à renforcer sa flotte avec des sous-marins, un équipement stratégique qui lui fait encore défaut. Le processus semble désormais, selon Agencia Nova qui cite la plateforme Military Africa, entrer dans une phase plus concrète, avec plusieurs propositions en cours d’évaluation. Naval Group, représentant la France, et ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS), pour l’Allemagne, apparaissent comme les candidats les plus sérieux. Le choix du modèle devra répondre aux exigences spécifiques de la Marine royale en matière d’autonomie, de furtivité et de compatibilité avec l’infrastructure existante.

Une offre dominée par la France et l’Allemagne

La proposition de Naval Group au Maroc comprendrait, d’après Agencia Nova, deux sous-marins de classe Scorpène, réputés pour leur furtivité et leur long rayon d’action. Ces submersibles sont conçus pour répondre aux besoins des marines de taille moyenne, avec des innovations technologiques telles que les batteries lithium-ion pour augmenter leur endurance sous-marine. Le modèle proposé intègre également un système de combat entièrement développé en France et un système de contrôle centralisé automatisé qui assure une grande sécurité lors des plongées avec un équipage réduit, le rendant particulièrement adapté aux opérations dans les eaux côtières.

L’entreprise française, qui entretient une relation de longue date avec le Maroc, a déjà livré une frégate multirôle en 2014 et reste bien placée pour gérer le futur chantier naval de Casablanca.

TKMS, de son côté, mise sur deux modèles : le HDW Dolphin, équipé d’un système de propulsion indépendant de l’air (AIP), et le HDW 209/1400mod, un modèle plus ancien mais éprouvé. Le Dolphin est particulièrement apprécié pour sa capacité à opérer en immersion prolongée, un atout stratégique dans les zones sensibles. Ce sous-marin est équipé d’un système de pile à combustible avancé qui améliore sa capacité à fonctionner sous l’eau pendant de longues périodes. Il intègre également un système de combat sophistiqué et un système de livraison d’armes polyvalent capable de déployer des torpilles, des missiles et des mines. Pour sa part, le HDW 209/1400mod, bien qu’obsolète, reste une option fiable et a déjà été largement testé dans plusieurs flottes.

D’autres pays ont également soumis des offres. La Russie tente à nouveau de vendre son sous-marin Amur 1650, tandis que la Grèce et le Portugal proposent des unités d’occasion, une option moins coûteuse mais technologiquement dépassée.

Un renforcement naval face aux enjeux régionaux

L’acquisition de sous-marins s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation des capacités maritimes du Maroc. Rabat cherche à sécuriser ses intérêts maritimes et à équilibrer les forces en Méditerranée et dans l’Atlantique.

En parallèle, le Maroc envisage d’acquérir au moins deux avions de patrouille maritime pour renforcer la surveillance de sa zone économique exclusive. Parmi les options étudiées figurent l’ATR 295 MPA de Leonardo et le C-295 MPA d’Airbus.

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