Alors que le Maroc continue de consolider sa souveraineté sur le Sahara avec un appui international solide, l’Algérie continue de soutenir la milice séparatiste, perçue comme une entité perturbatrice de la stabilité régionale. En persistant dans cette voie, Alger semble s’entraîner elle-même dans un isolement diplomatique grandissant.

Le jeu d’échecs politico-diplomatique en Afrique du Nord s’intensifie, particulièrement pour l’Algérie qui, depuis des années, tente en vain de déstabiliser le Maroc. La junte militaire algérienne, soutenant le Front Polisario, adopte une posture complexe souvent critiquée par la communauté internationale en raison de la légitimité contestée de cette entité. En parallèle, le Maroc consolide inlassablement sa souveraineté sur le Sahara, un territoire dont la marocanité est reconnue par une cinquantaine de pays, renforçant ainsi sa diplomatie proactive sur la scène internationale, a souligné Abbas El Ouardi, professeur de droit public à la FSJES de Rabat et directeur général du Journal Africain des Sciences Politiques.

L’expert a rappelé, dans son analyse à Hespress FR, les efforts du Maroc qui sont soutenus par l’instauration de consulats à Laâyoune et Dakhla, une démarche symbolisant l’ancrage de la reconnaissance diplomatique du Sahara marocain. « Ce mouvement est renforcé par la reconnaissance officielle des Etats-Unis et le soutien de divers Etats européens et arabes en faveur de l’initiative d’autonomie introduite par le Maroc en 2007. Cette proposition, largement saluée pour son pragmatisme, cherche à apporter une solution politique viable et durable à un conflit prolongé, tout en favorisant une gouvernance régionale élargie sous souveraineté marocaine« , a-t-il affirmé.

Cependant, face à ces avancées marocaines, l’Algérie semble isolée, d’autant plus que son soutien au Polisario ne trouve que peu d’écho dans l’évolution des politiques internationales actuelles, qui tendent vers la coopération et la pacification, a poursuivi le professeur. Il a insisté que le Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi que d’autres institutions internationales, plaident pour des résolutions pragmatiques qui favorisent la stabilité et la paix, incitant l’Algérie à potentiellement reconsidérer sa position au regard des réalités géopolitiques nouvelles.

« L’avenir de l’Algérie dans ce contexte reste incertain, alors que le pays est invité à réviser ses alliances et politiques pour éviter l’isolement diplomatique croissant. L’enjeu est d’autant plus critique que le développement économique et l’influence internationale de l’Algérie pourraient pâtir de cette posture rigide. Dès lors, l’intégration dans des dynamiques de développement constructif et pacifique devient essentielle pour non seulement garantir la stabilité régionale mais aussi pour repositionner l’Algérie sur l’échiquier international », a précisé El Ouardi.

Et d’ajouter: « La question cruciale à laquelle est confrontée l’Algérie reste sa capacité à évoluer vers un discours plus conciliateur et productif, une stratégie qui déterminerait sa place future au sein des relations géopolitiques et économiques du Maghreb, et au-delà ».

Rappelons d’ailleurs que l’Algérie, suite au soutien français à la marocanité du Sahara et au récent rapprochement entre Rabat et Paris, a récemment convoqué l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, lui adressant un « avertissement sévère » concernant de prétendus « projets hostiles » attribués aux services de renseignements français.

L’avertissement a été formulé « dans les termes les plus forts », les responsables algériens affirmant que « de telles actions ne peuvent rester sans conséquences », a fait savoir le journal algérien El-Moudjahid. La même source souligne que le diplomate a été formellement informé que l’Algérie « ne restera pas les bras croisés » face à ce qu’elle perçoit comme des « attaques continues contre sa souveraineté ». C’est assez cocasse quand on sait qu’Alger fait tout son possible pour s’immiscer dans les affaires marocaines, et s’attaquer à son intégrité territoriale, en soutenant activement la milice séparatiste.

Désormais, avec la France ayant scandé haut et fort son soutien à la marocanité du Sahara, surtout lors de la récente visite d’Etat d’Emmanuel Macron, tout devient prétexte pour l’Algérie pour s’en prendre à la France, histoire de manifester son mécontentement. Une attitude similaire à celle adoptée par Alger lorsque l’Espagne a exprimé sa reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara.

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