Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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La pénurie de main d’oeuvre dans le domaine agricole sera-t-elle aussi importante que la pénurie d’eau? C’est une hypothèse soulevée par de nombreux acteurs économiques. Si l’agriculture a pris un grand élan ces dernières années au Maroc, notamment grâce à l’exportation, l’humain reste au coeur de modèle économique de cette activité, mais les profonds changements sociaux dans le pays risquent d’impacter définitivement le secteur.
Certains changements ont beaucoup influencé le mode de travail et de recrutement de la main d’oeuvre agricole au Maroc. Il s’agit notamment de celle qui choisi d’aller en Espagne en tant que saisonnier, principalement des femmes, l’introduction de l’aide directe aux familles les plus démunies, la sécheresse, la réduction de l’analphabétisme et l’exode rural.
Dans un secteur où les travailleurs sont plus des saisonniers que des travailleurs à temps plein, les conditions économiques jouent un rôle prépondérant. Les travailleurs préfèrent en toute logique des revenus stables et récurrents notamment grâce au programme d’aide directe plutôt que de s’inscrire à la CNSS et perdre cet avantage.
Pour certaines grandes entreprises qui opèrent légalement, l’inscription de leurs travailleurs à la CNSS est obligatoire, sauf que pour de nombreux travailleurs ne voulant pas laisser l’aide de l’Etat, veulent travailler au noir.
En outre la main d’oeuvre des cueilleuses de fruits rouges qui s’envole pour l’Espagne en période de récolte, pose un problème pour les agriculteurs opérant dans ce secteur. Culture très sensible et pénible, elle a grand besoin de main d’oeuvre, mais face à la tendance de la baisse de petites mains, de nombreux producteurs ont réduit les surfaces d’exploitation, selon Fresh Plaza qui cite des sources professionnelles.
C’est surtout les saisonniers qui semblent être les plus demandés et les moins disponibles pour les récoltes alors qu’au même moment, les producteurs se dirigent vers l’agrandissement des surfaces cultivées.
Plusieurs cultures nécessitant des opérations intensives, non mécanisées ou non mécanisables, sont touchées par ce problème croissant, souligne Fresh Plaza. Citant Laraisse Esserrhini, directeur de l’Association marocaine des producteurs exportateurs de fruits et légumes (APEFEL), les cultures actuellement les plus menacées sont les légumes primeurs (comme les tomates, les poivrons et les haricots, les fruits rouges, les agrumes et les fruits à noyau).
En ce qui concerne les agrumes, les pertes générées à cause du manque de main d’oeuvre est situées à presque 15% selon Tarik Kabbage du groupe Kabbage opérant dans la région de Souss, qui précise que la pénurie dure d’octobre à mai, soit presque toute la saison.
« La pénurie de main-d’œuvre est devenue un problème structurel qui touche toutes les régions du Maroc et impacte significativement la rentabilité de divers secteurs. La situation est si critique aujourd’hui que la main-d’œuvre est recherchée à 100 ou 150 kilomètres des sites de production, à un coût élevé », a indiqué pour sa part Othmane Michbal, directeur général adjoint des Domaines Zniber qui met le doigt également sur le phénomène d’absentéisme endémique.
Enfin, certains intermédiaires ont saisi l’opportunité pour se poser comme interlocuteurs entre les saisonniers et les producteurs. Selon la même source, ils ont créé des entreprises d’intérim recrutant une grande partie de la main-d’œuvre disponible dans les principales régions agricoles et proposent désormais les services de plusieurs travailleurs moyennant des commissions.
The post Le Maroc risque-t-il une pénurie de main d'oeuvre agricole? appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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