La publication d’articles critiques par le quotidien français Le Monde et les fuites orchestrées par le groupe de hackers Jabroot ont suscité un tollé dans la sphère politique marocaine. Entre dénonciation de “campagnes hostiles” et réaffirmation du lien indéfectible entre le peuple et le Roi, les formations partisanes affichent une rare unanimité face à ce qu’elles considèrent comme une entreprise de déstabilisation ciblant le royaume.
Les réactions n’ont pas tardé. De la majorité à l’opposition, les partis politiques marocains se sont relayés pour exprimer leur rejet des informations publiées par Le Monde et des attaques menées par le groupe Jabroot, jugées attentatoires aux institutions du pays et à son image internationale. Dans un climat où la souveraineté nationale est au centre du débat, les forces politiques appellent à renforcer la cohésion interne et à resserrer les rangs derrière le Roi Mohammed VI.
Dans un communiqué officiel, l’Union constitutionnelle (UC) a affirmé que le Maroc faisait face à une “nouvelle vague de campagnes médiatiques” visant à affaiblir ses symboles et ses intérêts suprêmes. Le parti considère ces attaques comme l’expression d’une volonté de saper la stabilité du pays et de freiner son essor. Selon l’UC, le Royaume est aujourd’hui reconnu comme un modèle régional en matière de sécurité, de démocratie et de développement, ce qui explique, selon lui, les tentatives répétées de ses détracteurs.
Le Rassemblement national des indépendants (RNI) a, de son côté, souligné que ces campagnes hostiles ne parviendraient pas à altérer la relation de confiance entre les Marocains et leur souverain. La formation dirigée par Aziz Akhannouch a insisté sur la nécessité de maintenir la mobilisation nationale pour consolider la dynamique de développement engagée par le Roi Mohammed VI, tout en appelant à une vigilance collective face à toute tentative de manipulation ou de désinformation.
Le Parti de l’Istiqlal a adopté un ton tout aussi ferme, en dénonçant les “mensonges fabriqués” visant à ternir l’image du royaume. Pour le parti de Nizar Baraka, ces pratiques s’inscrivent dans la stratégie d’adversaires cherchant à déstabiliser les acquis nationaux, en particulier sur la question de l’intégrité territoriale, jugée non négociable.
Le Mouvement populaire (MP) a également pris position. Le parti a qualifié ces offensives médiatiques de “campagnes fabriquées” et assuré qu’elles seraient vouées à l’échec. Le MP a mis en avant les progrès réalisés par le Maroc dans les domaines du développement, des droits humains et de la démocratie, rappelant que les adversaires du royaume n’ont jamais réussi à contrecarrer sa marche en avant.
Ainsi, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), a livré une réaction très suivie à travers une vidéo diffusée en direct sur Facebook. L’ancien chef du gouvernement a accusé Le Monde de vouloir “semer le doute dans la relation historique qui unit le peuple marocain à son Roi”. Concernant les informations diffusées par Jabroot au sujet du prince héritier, Benkirane a dénoncé une ingérence inacceptable dans la sphère privée, rappelant que “le prince héritier est le point focal de l’espoir des Marocains pour un avenir meilleur”.
Il a ajouté que les tentatives de déstabilisation par le passé, allant jusqu’aux conspirations et aux coups d’État, s’étaient toutes soldées par des échecs, grâce à la vigilance du peuple et à sa fidélité à l’institution monarchique.
Au-delà des clivages politiques, un constat s’impose : les formations partisanes, qu’elles soient dans la majorité ou dans l’opposition, font bloc face à ce qu’elles considèrent comme une campagne systématique contre le Maroc. Toutes mettent en avant la nécessité de préserver la cohésion interne et d’affirmer l’unité nationale autour du Roi Mohammed VI, perçu comme le garant de la stabilité et du développement du pays. Dans cette affaire, la défense des institutions et de la souveraineté nationale transcende les divergences partisanes, reflétant une volonté collective de répondre d’une seule voix aux attaques perçues comme ciblées et orchestrées depuis l’étranger.
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