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Cette semaine, le bureau politique du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM) a tenu une réunion dont les conclusions ont suscité de vives réactions. Bien que faisant partie de la majorité gouvernementale, le PAM a opté pour des critiques implicites, ciblant indirectement le gouvernement dont il est membre. Pour les observateurs, cette démarche semble s’inscrire dans une volonté manifeste de conquérir l’opinion publique nationale à l’approche des échéances électorales prévues en 2026.
En effet, cette offensive politique est perçue comme une tentative du PAM de redéfinir le paysage partisan, en cherchant à se démarquer de ses alliés au sein du gouvernement, notamment le Rassemblement National des Indépendants (RNI) et le Parti de l’Istiqlal (PI). Ces critiques visent-elles à flatter une base électorale de plus en plus exigeante ?
Pour le professeur de droit et analyste politique, Rachid Lazrak, ces critiques ne traduisent pas nécessairement des divergences profondes dans les visions politiques, mais relèvent d’une manœuvre tactique. Ainsi, « cette méthode vise à obtenir des privilèges dans les postes ayant un retour électoral, tout en renforçant son image médiatique devant les électeurs comme une force d’opposition au sein de la majorité gouvernementale », indique-t-il dans une déclaration à Hespress.
Malgré ces interventions critiques, l’expert estime que le PAM n’ira pas jusqu’à se retirer du gouvernement, car une telle décision pourrait entraîner son effondrement politique et une perte incontestable d’influence. Il souligne également que le parti cherche à se positionner en tant que force d’opposition, tout en évitant de prendre la responsabilité des décisions gouvernementales impopulaires.
Pour sa part, Charifa Lemouir, chercheuse en affaires politiques, abonde dans ce sens, soulignant que le PAM s’engage activement dans des actions préventives, notamment par le biais d’initiatives nationales ou de critiques visant le RNI, le parti présidentiel. Elle note que malgré des déclarations de soutien à la majorité gouvernementale, le PAM prépare le terrain pour les élections à venir, amplifiant ainsi une signalétique de duplicité.
De plus, la spécialiste fait remarquer que le PAM espère se hisser à la première place lors de la prochaine élection, bien que ses critiques envers la majorité gouvernementale ne soient pas perçues comme une menace sérieuse. Cette stratégie, à la confluence du soutien et de la contestation, traduit une volonté calculée de maintenir une certaine légitimité tout en affichant une approche proactive face à une opinion publique de plus en plus sensibilisée aux difficultés économiques rencontrées par certaines catégories sociales, ajoute la chercheuse.
Rappelons qu’à l’issue de la réunion tenue par le Bureau politique du PAM mardi dernier, le parti du Tracteur a publié un communiqué lors duquel il a abordé les « difficultés économiques » affectant des catégories spécifiques de la population. Appelant le gouvernement à renforcer sa surveillance et à agir fermement contre les intermédiaires et professionnels corrompus, le PAM a plaidé pour l’annulation des exonérations douanières et fiscales destinées à faire baisser les prix de la viande, qui n’ont pas rempli leurs promesses.
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