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on - Nov 10 -
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Outre les maladies et les déséquilibres nutritionnels causés par les mauvaises habitudes alimentaires, ces dernières engendrent également un coût de santé caché supérieur à 8.000 milliards de dollars par an, selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui exhorte à une transformation urgente des systèmes agroalimentaires mondiaux.
Dans une étude récente portant sur 156 pays, l’organisation révèle que les coûts cachés des systèmes alimentaires mondiaux atteignent environ 12.000 milliards de dollars chaque année. Parmi ces coûts, environ 8.100 milliards de dollars proviennent de régimes alimentaires malsains, qui entraînent des maladies graves, telles que les maladies cardiaques, les AVC et le diabète, et pèsent davantage que les coûts liés aux impacts environnementaux et aux inégalités sociales.
Toujours d’après la même étude, ces coûts cachés proviennent surtout des dépenses de santé, suivies des coûts environnementaux, et sont particulièrement élevés dans les systèmes alimentaires industriels des pays à revenus moyens et élevés. Le rapport identifie 13 principaux facteurs de risque liés à l’alimentation, incluant un apport insuffisant en céréales complètes, fruits et légumes, une surconsommation de sodium, et une consommation élevée de viandes rouges et transformées, avec des variations importantes selon les systèmes alimentaires.
Ces coûts cachés diffèrent également en fonction des systèmes agroalimentaires. Dans certains pays émergents, ils peuvent atteindre jusqu’à 10 % du PIB. Cette estimation ne tient pas compte des effets de la sous-nutrition, également coûteux, précise la FAO.
Les systèmes agroalimentaires ont évolué de traditionnels à industriels, chacun ayant ses propres effets et coûts cachés. A titre d’exemple, dans les systèmes de crise prolongée et les systèmes traditionnels, la faible consommation de fruits et légumes est le principal risque, alors que dans d’autres systèmes, le manque de céréales complètes est plus problématique.
Les chaînes d’approvisionnement globalisées et l’évolution vers des systèmes plus industrialisés entraînent aussi des impacts négatifs, notamment une augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution de l’eau. Ces coûts environnementaux sont particulièrement élevés dans les pays en pleine transition économique, atteignant environ 720 milliards de dollars.
Le rapport met en garde contre la pression accrue sur les agriculteurs, souvent les plus vulnérables, qui se retrouvent confrontés à des coûts accrus et des baisses de prix. Consciente de ces enjeux, la FAO plaide pour une transformation collective des systèmes alimentaires, les rendant plus durables, résilients, inclusifs et efficaces. Pour se faire, il est nécessaire de dépasser les mesures économiques classiques, comme le PIB, en tenant compte des coûts cachés.
La FAO recommande, en ce sens, des régimes alimentaires plus sains et une meilleure information des consommateurs sur les impacts de leurs choix alimentaires, tout en encourageant des initiatives comme l’étiquetage environnemental et des normes industrielles volontaires pour réduire les effets négatifs sur l’environnement et la biodiversité.
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