Le conseil communal de Casablanca a validé, mardi, une convention stratégique visant à relancer le projet de l’Avenue Royale. Estimé à 2 milliards de dirhams, ce chantier urbain, maintes fois retardé, prévoit le relogement de 16.000 familles, la réorganisation foncière de plusieurs quartiers et la création d’un parc écologique de 50 hectares.
Après des années de blocages, l’Avenue Royale de Casablanca se dirige enfin vers une concrétisation. Réunis en session extraordinaire à l’initiative du wali de la région, 91 conseillers communaux ont approuvé la convention relative à l’accélération du projet, contre une seule voix défavorable. Ce texte acte un transfert majeur des actifs et compétences de la société SONADAC vers la commune et la société Casablanca Iskane et Equipements, permettant de lever les contraintes juridiques et financières qui paralysaient ce dossier depuis près de deux décennies.
L’opération se distingue par son ampleur sociale, près de 16.000 ménages et 2.500 locaux commerciaux devront être relogés, dans le cadre d’un programme de logements sociaux piloté par Casablanca Iskane et Equipements, en partenariat avec les promoteurs privés sélectionnés via appel à manifestation d’intérêt. L’Etat et la CDG prennent en charge les coûts du relogement, préservant ainsi le budget municipal.
Sur le plan foncier, SONADAC cédera gratuitement à la commune plusieurs actifs stratégiques, notamment Souk Kriaa et Souk Laayoune, terrains de Bechar El Khair, du nouveau Corniche et lots destinés aux équipements publics à Ennassim et Islane. En contrepartie, la société s’engage à verser une contribution semestrielle de 250 millions de dirhams jusqu’en 2029, ainsi qu’une enveloppe immédiate de 12,79 millions de dirhams pour accélérer les opérations de démolition.
Rappelons que ce projet vise à transformer l’axe reliant la mosquée Hassan II au boulevard Mohammed V en une vitrine architecturale et paysagère de la métropole. L’un de ses piliers sera la création d’un parc écologique de 50 hectares, appelé à devenir le plus vaste de Casablanca. Cet espace vert viendra renforcer l’offre en équipements de loisirs et s’inscrire dans la stratégie de durabilité urbaine engagée par la ville.
Pour Nabila Rmili, maire de Casablanca, cette convention constitue « un jalon historique », précisant que « ce projet longtemps attendu verra enfin le jour sous ce mandat. Il offre à la ville une occasion unique de conjuguer relogement social, aménagement urbain et durabilité environnementale ».
Avec une enveloppe globale de 2 milliards de dirhams et des échéances calées jusqu’en 2029, l’Avenue Royale s’impose comme l’un des chantiers phares de la transformation urbaine de Casablanca. Une opération à fort impact social, économique et symbolique, alors que la capitale économique se prépare à accueillir la Coupe du monde 2030.
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