Du 4 au 6 décembre 2025, l’Artorium accueille le Salon du livre du Collectif de la Nouvelle Édition Marocaine (CNEM), un événement qui réunit éditeurs, auteurs, artistes et lecteurs autour d’une ambition commune : réinventer l’édition au Maroc en la rendant plus humaine, indépendante et écoresponsable.
Pour sa première édition, le Salon du livre du Collectif de la Nouvelle Édition Marocaine (CNEM) se tient à l’Artorium, l’espace culturel de la Fondation TGCC à Casablanca. Le lieu accueille durant trois jours un programme mêlant rencontres, ateliers et tables rondes consacré aux pratiques éditoriales portées par les maisons membres du collectif. L’événement réunit auteurs, éditeurs et lecteurs autour des ouvrages récemment publiés, ainsi que des thématiques qui structurent l’activité du CNEM et les débats actuels autour du livre au Maroc.
Un salon qui porte la vision d’une édition marocaine indépendante et solidaire
Le Salon du livre du CNEM s’impose comme un espace conçu pour valoriser le travail des éditeurs indépendants et encourager une dynamique éditoriale fondée sur l’entraide, l’éthique et la qualité. Regroupant une quinzaine de maisons d’édition marocaines, le CNEM milite pour une vision renouvelée du livre, perçu comme un outil de transmission, d’émancipation et de transformation sociale.
L’événement réunit Africamoude, Atonale, Bouillon de Culture, Éditions du Sirocco, Onze, En toutes lettres, Kulte Éditions, Les Yeux qui brillent, Le Sélénite, Maha Éditions, MEAN Éditions, Nouiga Éditions et Sarrazines & Co, qui partagent une même volonté de promouvoir la bibliodiversité au Maroc. Le salon propose une programmation ouverte à tous les publics : dialogues littéraires, ateliers, dédicaces, rencontres artistiques et débats autour des enjeux contemporains de l’écriture.
Cette édition illustre la vitalité d’un écosystème culturel qui, malgré les défis, s’affirme de plus en plus comme un acteur essentiel du paysage intellectuel marocain. Le CNEM aspire à montrer que l’édition indépendante peut constituer un levier puissant pour encourager la créativité, accompagner les nouvelles voix et défendre une culture du livre durable et responsable.
Rencontres d’auteurs, ateliers jeunesse et débats : une programmation riche et plurielle
Le programme du salon se distingue par la diversité de ses formats et la richesse des thématiques abordées. Jeudi 4 décembre, l’ouverture donne le ton avec la présentation des maisons participantes, suivie d’un dialogue très attendu entre l’écrivain et dramaturge Driss Ksikes et la journaliste culturelle Kenza Sefrioui autour de l’essai Les sentiers de l’indiscipline.
Les dédicaces de Dawya Sadani (Éditions Onze) clôturent cette première journée dans une ambiance conviviale. Vendredi, la matinée est consacrée aux enfants, avec l’atelier musical “La comptine de Yemoley et Yemoh” animé par Reuben Yemoh Odoi, ainsi que des jeux éducatifs proposés par Myriem Chraïbi. L’après-midi enchaîne dédicaces et rencontres avec des auteurs comme Camille Castaigna, Anas Chraïbi ou Dounia Mseffer.
La table ronde “Écrire sous toutes les formes”, réunissant Lamia Berrada-Berca, Ahmed El Falah, Salima El Mandjra et Noor Ikken, met en lumière la diversité des écritures contemporaines. La journée se termine par une carte blanche à l’écrivain Elgas, invité du festival Amwaj, qui propose une réflexion sur les imaginaires africains avant une séance de signature de son livre Les Bons ressentiments. Chaque activité souligne la volonté du CNEM d’offrir un espace de dialogue, de pédagogie et de création.
Une mise en lumière des voix littéraires contemporaines et des nouvelles pratiques artistiques
Le samedi prolonge cette dynamique avec une programmation qui explore à la fois les pratiques artistiques et les questions de société. L’illustratrice Laïla Benhalima anime l’atelier “Dessine-moi un zèbre” destiné aux enfants, tandis que l’artiste visuelle Souki Belghiti encadre un atelier photo pour les adolescents et les adultes.
Le Collectif Asma, publié par Le Sélénite, propose une rencontre autour de son ouvrage Il faudra bien montrer le sang, qui aborde avec force les violences faites aux femmes. L’après-midi met la ville au centre de la réflexion avec la table ronde “La ville en question”, réunissant notamment Valérie Balden Labastie et Khalid Benslimane, avant une session de dédicaces avec plusieurs auteurs des Éditions Onze.
Comme les jours précédents, le salon mobilise des voix aussi diverses que celles de Hassan Bousetta, Noor Ikken, Mouhcine Ayouche, Karima Echcherki ou Réda Allali, chacune apportant un regard singulier sur la société marocaine et ses récits. La clôture revient à Elgas, invité d’honneur, qui offre une carte blanche avant une dernière séance de dédicaces.
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