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Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a tiré la sonnette d’alarme concernant le coût exorbitant de certains médicaments au Maroc. Il a révélé que ces produits pharmaceutiques sont souvent vendus à des prix multipliés par trois ou quatre par rapport aux tarifs mondiaux, appelant ainsi à une réévaluation urgente des pratiques commerciales qui entravent l’accès des citoyens aux traitements nécessaires.
Lors d’une séance consacrée au vote des amendements parlementaires et à la première partie du projet de loi de finances 2025 (PLF), tenue ce mardi au sein de la Commission des Finances et du Développement Economique de la Chambre des Représentants ce mardi, Lekjaa a insisté sur l’importance que les médicaments produits localement soient commercialisés à des prix compétitifs, alignés sur ceux du marché international. Il a averti contre les abus de monopole qui tentent d’imposer des prix démesurés, en décalage avec les attentes légitimes des citoyens.
En réponse à un amendement du groupe parlementaire de la Justice et du Développement, le ministre a précisé que les médicaments partiellement fabriqués au Maroc requièrent des investissements significatifs pour être produits intégralement sur le sol national, tout en insistant sur la nécessité de les protéger.
« Néanmoins, pour ceux qui ne pourront pas être entièrement fabriqués ici dans les dix prochaines années, il est essentiel d’autoriser leur importation afin d’accroître la concurrence« , a-t-il ajouté. Lekjaa a également fait remarquer qu’il existe des médicaments commercialisés à des prix allant de trois à quatre fois au-dessus de leurs coûts mondiaux, et pourtant, certaines importations se font sous le prétexte de production nationale, notant qu’il n’est pas envisageable d’importer au détriment de producteurs qui s’efforcent sincèrement de promouvoir l’industrie locale.
Le ministre a également affirmé que le gouvernement ne saurait tolérer l’érosion de l’industrie nationale tant que le médicament est disponible localement. Il a indiqué qu’avec locale capable de satisfaire la demande, il n’y aura aucune raison de recourir aux importations. Selon Lekjaa, certaines substances sont importées depuis dix ans à un prix initial de 10 dirhams, mais se retrouvent vendues au Maroc à des tarifs exorbitants, pouvant atteindre 70 ou 80 dirhams.
Par ailleurs, le coût des médicaments représente entre 30 et 40% des dépenses en couverture santé, induisant ainsi un fardeau considérable tant pour les citoyens que pour les finances publiques.
Il convient de noter que ces explications viennent en réponse au groupe du Parti de la Justice et du Développement (PJD) qui a soumis ce mardi un amendement au PLF 2025 visant à renforcer le soutien à l’industrie pharmaceutique nationale, en tant que choix stratégique en opposition aux pratiques d’importation.
Dans cette lignée, le groupe parlementaire a plaidé pour l’imposition d’un droit de douane de 40% sur tous les médicaments importés pour lesquels un équivalent local existe en quantité suffisante. Cette initiative se veut un rempart pour protéger l’industrie nationale, surtout que la majorité des médicaments concernés sont produits localement. Selon le groupe, ne pas adopter cette mesure risquerait de compromettre la compétitivité du produit national, tout en menaçant la souveraineté et la sécurité pharmaceutique du pays en favorisant l’importation aux dépens de l’industrie intérieure.
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