Moins d’une semaine après avoir reconduit un groupe de Marocains à la frontière terrestre « Zouj Beghal », les autorités algériennes répliquent une nouvelle fois pour expulser 29 autres Marocains. Un total de 100 personnes ont été relâchées depuis le début du mois de janvier.

Il y a 6 jours, un groupe de 34 personnes, issues entres autres des villes de Fès, Oujda, Taza, Taounate, Rabat, Jerada, Taourirt, Rabat, Kelaa des Sraghna, Midelt, Béni Mellal, Tétouan et Guercif, ont été relâchées par les autorités algériennes qui les ont expulsées après avoir purgé leur peine de prison.

Ces personnes sont accusées par l’Algérie de « tentative de migration illégale » dans l’ensemble ou pour d’autres motifs. Le nouveau groupe n’échappe pas à la règle, il a également été reconduit à la frontière entre la ville algérienne de Maghnia et la ville marocaine de Oujda, au poste frontière connu sous le nom de Zouj Beghal (et Colonel Lotfi, du côté algérien).

Après avoir été détenus dans les prisons algériennes, ce groupe de Marocains ayant purgé leur peine, ont été reconduits à la frontière terrestre. Pour rappel, les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994 et ne s’ouvrent qu’exceptionnellement pour procéder au refoulement de Marocains anciens détenus.

Cette fois-ci, ce sont 29 autres citoyens marocains détenus par les autorités algériennes pour diverses raisons, qui ont été relâchés, faisant monter le bilan des personnes reconduites à la frontières Zouj Beghal à 100 personnes au cours du mois de janvier.

Toutefois, l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation difficile, estime à plus de 450 personnes, le nombre de Marocains détenus dans les prisons algériennes et faisant les frais de la politique anti-marocaine des autorités algériennes. Ces personnes comprennent des candidats à la migration illégale, des prisonniers et des disparus.

L’association estime que les prisons algériennes continuent d’abriter des centaines de Marocains détenus, dont la majorité sont des migrants en situation irrégulière tentant de rejoindre l’Europe via les côtes algériennes.

Elle rappelle en outre qu’encore six corps de Marocains, dont deux jeunes femmes originaires de la région de l’Est du Maroc sont encore détenus dans les morgue en Algérie.

Parallèlement à la remise des deux derniers groupes de jeunes Marocains détenus en Algérie, la même organisation de défense des droits humains a alerté sur le fait que les autorités algériennes ont récemment transféré des prisonniers marocains dans des prisons situées dans des régions éloignées comme Ghardaïa, Relizane, Laghouat, Bouira et Tiaret, qualifiant cette pratique de « violation des normes internationales et éthiques en vigueur dans de tels cas ».

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