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Une sécheresse implacable associée à des températures basses, le pire scénario pour l’agriculture mais aussi pour les vies humaines. Un hiver pas comme les autres, s’indigne Rachid Fassih, président de l’association “Paysage” et chercheur en environnement. Pour lui : il est grand temps de revoir les plans d’adaptation au changement climatique.
Contre tous les pronostics, les “fortes” précipitations n’ont pas été au rendez-vous cet hiver, ou du moins, jusqu’au moment. Par contre, le mercure marque une baisse notable des températures frôlant les -1 °C dans certaines régions du royaume. Une sécheresse implacable associée à un froid extrême, le pire scénario des cultures agricoles et des vies humaines.
Approché par Hespress FR, Rachid Fassih, président de l’association “Paysage” et chercheur en environnement admet qu’aujourd’hui, “il est impossible d’ignorer les terribles conséquences du changement climatique, qui frappent avec une brutalité sans précédent. Nous sommes en train de vivre une époque où la planète se réchauffe à un rythme alarmant”. Ce phénomène est souvent caractérisé par une hausse exponentielle des températures, particulièrement en été, et parfois tout au long de l’année. Mais ce n’est pas tout. “Si l’on assiste à une montée des températures durant une grande partie de l’année, nous faisons également face à des hivers particulièrement rigoureux. Un revers de la médaille qui n’est pas sans conséquences”, a-t-il ajouté.
La situation devient d’autant plus critique sur deux plans majeurs, explique notre intervenant : l’agriculture et les conditions de vie humaines. En particulier, ce sont les populations rurales, souvent déjà noyées dans la précarité, qui souffrent le plus. “Ce sont ces hommes et ces femmes qui se battent chaque jour pour subvenir à leurs besoins, souvent dans des conditions de vie extrêmes”, se désole l’expert.
C’est une réalité qui, malheureusement, passe souvent inaperçue. Les projecteurs sont souvent concentrés sur l’impact du changement climatique sur les rendements agricoles, mais ce que nous oublions, ce sont les drames humains qui se jouent derrière chaque perte de récolte. Dans le détail, il indique : “prenons par exemple les habitants des zones rurales dans les environs de Zagora ou d’Ouarzazate, déjà victimes de catastrophes naturelles telles que des séismes ou des inondations. Pour ces populations, les effets du changement climatique sont d’une violence double. Elles subissent non seulement la sécheresse implacable qui ravage leurs terres, mais aussi la baisse des températures qui met en péril leur sécurité, leur santé et leur survie. Ces familles, déjà précaires, n’ont même pas de bois pour se réchauffer. Elles sont oubliées des politiques de soutien et de subvention. C’est un double fardeau qu’elles portent, et nous devons les soutenir”.
Le manque d’eau est devenu une réalité quotidienne dans ces régions. Le stress hydrique pèse lourdement sur les cultures, mais il touche aussi les habitants qui vivent de l’agriculture de subsistance. Ce sont eux qui payent le prix fort, non seulement en termes de pertes agricoles mais aussi en termes de souffrance humaine.
Des souffrances humaines aux cris de la terre, Rachid Fassih ajoute qu’en “hiver, les températures basses peuvent entraîner la formation de perles de rosée solides sur les plantes, ce qui nuit gravement aux cultures de légumes et de fruits, déjà fragilisées par le manque d’eau”. Ce phénomène, couplé à des maladies liées aux conditions climatiques extrêmes, crée une situation encore plus désastreuse.
La santé des populations les plus vulnérables, notamment des femmes enceintes et des enfants, est également menacée. Ces conditions de vie pénibles favorisent la propagation de maladies et mettent en danger des vies humaines.
Face à cette situation, il est impératif de mettre en place un plan national d’adaptation au changement climatique, un plan ambitieux et concret, pour minimiser les effets de ce phénomène sur nos populations et nos terres agricoles, a-t-il poursuivi avant de mentionner que ce plan doit être un levier pour renforcer les capacités des zones rurales à s’adapter aux changements climatiques, à protéger les cultures et à soutenir les personnes les plus vulnérables. Ce n’est qu’en unissant nos forces que nous pourrons espérer atténuer les impacts du changement climatique sur ces populations et les aider à surmonter cette crise.
“Il est de notre responsabilité collective de ne pas laisser ces populations dans l’oubli. Le changement climatique est une menace globale qui touche chacun d’entre nous, mais certains, dans les campagnes, en payent le prix fort”, exhorte-t-il les responsables.
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