Les cours du pétrole profitent d’un nouvel élan jeudi avec la lourde baisse des réserves américaines de pétrole la semaine dernière et les réticences de la Russie à accorder des garanties de sécurité à l’Ukraine.
L’Agence américaine sur l’énergie (EIA) a rapporté mercredi que les stocks commerciaux de pétrole aux Etats-Unis ont diminué de 6 millions de barils et ceux d’essence de 2,7 millions de barils durant la semaine achevée le 15 août.
Un recul plus marqué que la diminution d’environ 850.000 barils de brut et de plus de 310.000 barils d’essence attendue par les analystes, d’après la médiane d’un consensus Bloomberg.
Ces données confortent aussi celles de la fédération des professionnels américains du secteur, l’American Petroleum Institute (API), qui avait déjà signalé mardi soir une baisse des réserves de brut et d’essence plus marquée que prévu par les analystes.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 0,78% à 67,36 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, gagnait 0,86% à 63,25 dollars.
« Parallèlement, les négociations fragiles sur un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie maintiennent une légère prime de risque » qui fait monter les prix, explique Ole Hvalbye, de Seb.
Européens et Américains ont évoqué ces derniers mois la possibilité d’accorder à Kiev des garanties de sécurité similaires au fameux « article 5 » de l’Otan, ou encore le déploiement d’un contingent militaire en Ukraine.
La Russie a averti mercredi que toute discussion sur de telles garanties qui ne prendrait pas en compte sa position ne mènerait « nulle part ».
Moscou a aussi une nouvelle fois calmé les ardeurs concernant un potentiel sommet imminent entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.
Un éventuel allégement des sanctions sur le secteur pétrolier russe pourrait renforcer l’offre, et pénaliser le cours de l’or noir.
Par ailleurs, « les flux de pétrole russe via l’oléoduc Druzhba ont repris après les récentes attaques de drones ukrainiens contre des stations de pompage », signalent les experts de DNB.
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