Les exportations de tomates cerises marocaines devraient retrouver de la vigueur dès le début du mois d’avril, après une période de ralentissement. Bien que la production soit à son apogée, les volumes d’exportation ont chuté ces dernières semaines, principalement en raison de la réduction des heures de travail due au Ramadan et du manque de la main-d’œuvre dans les stations de conditionnement.

Depuis plusieurs semaines, le marché européen reçoit moins de tomates cerises en provenance du Maroc. Pourtant, la production est abondante. Cette situation est due, Selon une responsable des exportations chez une société marocaine citée par la plateforme Fresh Plaza, à un ralentissement des activités dans les stations de conditionnement pendant le mois de Ramadan. La réduction des horaires de travail et la disponibilité limitée de la main-d’œuvre expliquent cette baisse temporaire des expéditions, qui devrait perdurer jusqu’à la première semaine d’avril avant un retour à la normale.

Une forte demande sur le marché européen

En ce moment, les producteurs marocains enregistrent des volumes importants, notamment en tomates cerises allongées. Les conditions météorologiques ont favorisé une augmentation des rendements à partir du 15 mars, tendance observée au cours des deux dernières saisons, alors que cette hausse a lieu habituellement au mois d’avril.

La baisse des exportations marocaines a créé un déficit sur le marché européen, notamment en Allemagne où le prix a grimper à 12 euros le kilo, selon des sources spécialisées. La demande demeure forte, avec des sollicitations en provenance de plusieurs marchés d’Europe de l’Ouest et de l’Est. Les producteurs marocains devraient être en mesure de répondre à ces besoins avec des programmes d’expédition prévus à partir de la semaine prochaine, indique Fresh Plaza.

Il est à rappeler que le commissaire européen à l’agriculture, Christoph Hansen, a affirmé récemment que toutes les importations de tomates marocaines sont conformes aux termes de l’accord d’association signé en 2012.

En réponse à des allégations de fraude fiscale portant sur les exportations de tomates marocaines vers l’UE, a précisé que les expéditions dépassant le quota tarifaire ne sont pas illégales tant que les droits de douane sont acquittés. Selon ses déclarations, rapportées par EastFruit, les autorités douanières de l’UE ont perçu environ 81 millions d’euros en droits sur ces opérations entre 2019 et 2024.

Hansen a fait savoir en outre que les importations de tomates marocaines excédaient le quota établi depuis 2019, précisant que ces pratiques commercialement légales s’inscrivent dans le cadre des accords bilatéraux entre le Maroc et l’UE. “Les importations hors quota sont soumises à des droits de douane et sont donc conformes à l’accord entre le Maroc et l’UE”, a-t-il affirmé.

Il faut également noter que la production de tomates au Maroc a fortement augmenté, avec une hausse de 17,36% entre 2014 et 2023, passant de 1,23 milliards de kg à 1,44 milliards de kg. Une progression qui renforce la position du Maroc sur le marché de l’UE.

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