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Des commissions d’inspection centrales ont lancé des contrôles dans plusieurs collectivités territoriales de la région Casablanca-Settat, visant des petits agents en charge de tâches sensibles, ayant trait notamment à l’urbanisme et aux marchés publics. Ces contrôles mettent en lumière des cas d’enrichissement suspect, où des agents communaux ont accumulé des biens immobiliers et financiers disproportionnés par rapport à leurs revenus.
Des commissions d’inspection centrales ont entamé des contrôles au sein de différents services de collectivités territoriales relevant de la région de Casablanca-Settat. Ces contrôles portent sur des transactions effectuées par certains agents communaux occupant des grades administratifs inférieurs, mais remplissant des missions sensibles, notamment dans les services de l’urbanisme, de la gestion et du suivi des marchés publics. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’enquêtes approfondies sur l’enrichissement de certains agents, ayant accumulé des biens financiers et immobiliers considérables, en décalage avec leur rémunération et leur classification administrative.
D’après les informations obtenues par Hespress auprès de ses sources, des remontées à l’Inspection générale de l’administration territoriale du ministère de l’Intérieur ont mis en lumière la fortune de certains petits fonctionnaires. Les premiers éléments recueillis par les commissions de contrôle ont relevé des cas particulièrement étonnants, notamment celui d’un petit agent travaillant dans le service de l’urbanisme d’une collectivité territoriale en périphérie de Casablanca, qui réside dans une villa située sur l’avenue de Fès, dans le quartier huppé de Californie à Casablanca.
Les mêmes sources ajoutent qu’un autre cas a retenu l’attention des inspecteurs, impliquant un employé d’un service communal faisant l’objet d’une remontée dont l’exactitude a été vérifiée. Ce fonctionnaire aurait accumulé d’importants biens immobiliers au nom de son épouse et de ses proches, et passait régulièrement ses vacances annuelles dans les stations balnéaires les plus luxueuses d’Espagne.
Et de préciser que les contrôles ont porté sur les transactions administratives gérées par des petits agents dont certains ont déjà été identifiés lors d’une première phase. L’opération devrait ensuite être élargie à d’autres collectivités territoriales en dehors de la région Casablanca-Settat.
Les sources de Hespress indiquent également que les inspecteurs du ministère de l’Intérieur ont également examiné les dossiers d’autres fonctionnaires ayant bénéficié d’une mise en disponibilité au cours des dernières années. Ces vérifications ont été déclenchées après la réception d’informations signalant leur implication dans des activités commerciales et d’investissement, en particulier dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, via des entreprises leur appartenant de manière indirecte.
Les investigations menées ont mis en évidence leur implication dans des transactions immobilières et des opérations de transfert de propriété enregistrées au nom de leurs proches. Ces conclusions s’appuient sur des données obtenues auprès de l’Agence nationale de la conservation foncière, de la cartographie et du cadastre, grâce à des échanges d’informations entre services publics via des canaux électroniques sécurisés.
De même, les commissions de contrôle ont identifié, d’après les mêmes sources, des fonctionnaires des services d’urbanisme au sein de communes, dont les noms ont été explicitement mentionnés dans les remontées reçues. Celles-ci détaillent les projets immobiliers qu’ils ont exploités et les manipulations qu’ils auraient opérées dans les procédures de contrôle et d’octroi des autorisations. Elles soulignent également l’enrichissement rapide de certains techniciens en seulement quelques années de service, contrastant avec la situation d’ingénieurs exerçant dans les mêmes services.
Les décisions de suspension et de révocation, qui se sont multipliées ces derniers mois à l’encontre de présidents de communes et d’élus, devraient bientôt s’étendre à des fonctionnaires des préfectures et des collectivités territoriales, ainsi qu’à des chefs de service et hauts responsables. Cette évolution interviendra après la finalisation des rapports des commissions d’inspection centrales sur les irrégularités et infractions relevées lors des contrôles en cours, qui ont concerné plusieurs services communaux dans la région de Casablanca-Settat.
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