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Plusieurs associations de presse sportive ont décidé de s’unir pour défendre leurs droits et préserver l’intégrité de leur profession.
Réunies le 19 novembre dernier au siège de l’Union africaine de la presse sportive à Casablanca, six grandes associations ont annoncé la création d’une coordination nationale des associations de presse sportive au Maroc. Cette alliance ambitionne à faire front commun contre les agissements de l’Association nationale des médias et des éditeurs, qu’elles accusent “d’ingérence et de pratiques nuisibles”.
Les associations montent au créneau contre les tentatives de cette organisation, jugée « récente et non qualifiée », de prendre le contrôle de l’accès aux stades, une prérogative qu’elles estiment être hors de sa compétence légale. Elles s’indignent également des attaques verbales et des propos dégradants émanant de ses responsables, des pratiques qu’elles jugent contraires aux valeurs professionnelles et aux droits des journalistes.
En outre, les associations sportives reprochent à la Ligue nationale de football professionnelle (LNFP) de cautionner ces agissements. Elles déplorent un manque de concertation avec les associations professionnelles de longue date et dénoncent un « mariage illégitime » entre la Ligue et cette organisation.
Dans un communiqué poignant, les associations interpellent directement toutes les parties concernées : Au premier plan : les ministères, pour clarifier les conditions qui ont permis à une association privée de gérer des questions aussi sensibles que l’accès des journalistes aux stades publics.
Ensuite, les associations exhortent l’intervention urgente de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), pour qu’elle assume ses responsabilités face aux actes de son délégué, le président de la LNFP.
Ils interpellent également le ministère de l’Intérieur, pour garantir la sécurité et les droits des journalistes professionnels, conformément à la loi.
Dès ce week-end, les journalistes ont annoncé le port des brassards noirs dans les stades pour protester. Une cellule de veille sera également mise en place pour documenter les éventuelles entraves à leur travail, avec l’appui d’huissiers de justice.
D’autres actions sont envisagées, notamment l’organisation de sit-in devant les stades et une intensification de la mobilisation si les pratiques dénoncées persistent.
Les associations rappellent que la carte de presse professionnelle reste le seul document légal pour accéder aux stades, selon les dispositions de la loi marocaine sur la presse. Elles mettent en garde contre toute tentative de restriction non légale et soulignent que seuls des jugements judiciaires peuvent justifier un refus d’accès.
A l’approche de la coupe du monde 2030, un tel bouleversement s’annonce dangeureux. « Nous sommes déterminés à préserver l’honneur et la dignité de notre profession », concluent les associations dans leur communiqué.
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