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Avec seulement 718 unités écoulées en 2024, le marché des tracteurs agricoles neufs continue de se contracter. Ce chiffre marque une baisse significative de 18% par rapport à l’année précédente, où 874 tracteurs avaient été vendus. Cette diminution prolongée, qui a commencé il y a plusieurs années, porte les ventes de tracteurs à leur niveau le plus bas depuis trois décennies.
Le marché marocain des tracteurs agricoles, autrefois porteur, a vu ses performances divisées par dix en l’espace de 16 ans. Cette dégradation progressive s’est accentuée ces dernières années, avec des baisses marquées de 18% en 2024, 22% en 2023 et 43% en 2022. C’est donc tout l’écosystème lié à ces engins agricole qui est aujourd’hui sous pression. Les importateurs de matériel et leurs réseaux de distribution, ainsi que les emplois directs et indirects qu’ils génèrent, subissent de plein fouet ce déclin historique.
Devant cette situation critique, l’Association Marocaine des Importateurs de Matériel Agricole (AMIMA) tire la sonnette d’alarme. Cet organisme, qui regroupe les principaux acteurs du secteur et assure un rôle de premier plan dans la défense de leurs intérêts, a réitéré son engagement à œuvrer avec les institutions concernées pour redynamiser le marché. Selon l’AMIMA, il est indispensable d’améliorer l’accès des agriculteurs à des équipements modernes, condition essentielle pour augmenter leur productivité.
Dans un communiqué, l’AMIMA souligne que ces équipements performants peuvent jouer un rôle crucial dans la réduction des coûts d’exploitation, l’amélioration de la qualité des produits agricoles et l’adoption de pratiques durables. Ces initiatives permettraient également de répondre aux exigences des marchés locaux et internationaux tout en favorisant la création d’emplois dans le secteur.
La baisse des ventes de tracteurs ne concerne pas seulement les importateurs et les agriculteurs. Elle impacte également le marché des équipements agricoles d’accompagnement, qui est directement lié à la demande en tracteurs. Ces outils, indispensables pour les opérations de labour, de semis, de récolte ou encore de traitement des cultures, deviennent de moins en moins accessibles aux exploitants. Cela limite leur capacité à moderniser leurs pratiques et à répondre aux défis d’une agriculture durable et compétitive.
Consciente de ces enjeux, l’AMIMA appelle à une mobilisation collective pour analyser les causes profondes de cette crise et proposer des solutions concrètes. Parmi celles-ci, l’association met en avant la nécessité d’une meilleure accessibilité au financement pour les agriculteurs, ainsi que le renforcement des subventions publiques pour l’acquisition d’équipements agricoles. Ces mesures permettraient non seulement de relancer le marché des tracteurs, mais aussi de garantir la pérennité d’un secteur vital pour l’économie nationale et la sécurité alimentaire.
Il convient de noter que le nombre de tracteurs neufs vendus dix ans plus tôt (en 2014) s’élevait, selon les statistiques de l’AMIMA, à près de 3 000 machines. En 2010, 2011 et 2013, les ventes ont même été supérieures à 4000 unités, avec respectivement 4149, 4178 et 4267 nouveaux tracteurs agricoles écoulés.
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