Ces derniers temps, TikTok est devenu une plateforme prisée pour la vente de divers produits, notamment des bijoux en or. Cette tendance a attiré une multitude de vendeurs, certains fiables, d’autres moins scrupuleux. Malheureusement, cette popularité croissante s’accompagne d’une augmentation des arnaques, piégeant de nombreux acheteurs peu méfiants. 

Face à cette situation, les services de contrôle régionaux de l’Administration des douanes et impôts indirects ont intensifié leurs efforts pour surveiller et traquer des bijoux en or suspects diffusés lors de « Lives » de vendeurs sur les réseaux sociaux, notamment TikTok.

Selon des sources bien informées de Hespress, les données précises fournies par la cellule de veille et d’analyse des risques de la brigade nationale des douanes ont orienté les contrôleurs vers Casablanca, Meknès et Safi. L’objectif était de vérifier la diffusion de produits en or falsifiés ou portant de faux poinçons, issus de la fonte de bijoux volés ou introduits illégalement depuis l’étranger.

Les contrôles ont également ciblé un commerce à la périphérie de Casablanca, appartenant à une femme précédemment visée par une enquête de la police judiciaire pour suspicion d’achat de bijoux volés, leur refonte, fabrication et estampillage avant revente.

Les investigations se sont étendues à des ateliers de fabrication d’or à Safi, où les agents ont enquêté sur l’origine de produits en or avec de faux poinçons, provenant notamment de Casablanca. Ces ateliers sont également soupçonnés de mélanger des bijoux introduits illégalement depuis des pays européens, comme la France et l’Italie, avec des produits locaux, après les avoir fondus et ajustés à 18 carats.

Les douaniers ont également enquêté à Meknès sur la vente de bijoux en or falsifiés ne répondant pas aux normes légales. Des ateliers y utiliseraient des quantités élevées de cuivre pour fabriquer des produits présentés aux clients comme étant en « or rouge« , en manipulant leur classification en carats.

La présentation de bijoux de 21 carats lors d’un « live » a suscité des soupçons, car au Maroc, seuls les bijoux de 18 carats sont autorisés à la vente. Cela a conduit les autorités à perquisitionner le magasin concerné et à ouvrir une enquête pour vérifier la légalité de ses produits et s’assurer qu’ils ne sont pas liés à des opérations de contrebande ou de fraude.

Fin 2024, le bureau de garantie de Casablanca a organisé un appel d’offres pour des produits en or saisis, totalisant 11 lots mixtes de bijoux en or et en argent, de montres et de lingots. Les prix de garantie variaient entre 18.000 et 290.000 dirhams, avec des poids allant de 220 grammes à près de 6 kilogrammes pour l’or, et entre 508 grammes et près de 30 kilogrammes pour l’argent. Neuf lots de lingots d’or pesaient entre environ 4 et 4,4 kilogrammes, avec une garantie fixe de 420.000 dirhams.

Selon les sources de Hespress, les contrôleurs ont observé une augmentation des faux poinçons sur les bijoux en or, ce qui a mobilisé les services centraux de l’administration des douanes. Face aux plaintes des professionnels du secteur, des solutions sont envisagées pour empêcher la falsification des poinçons, comme l’attribution d’un poinçon spécifique à chaque entreprise ou fabricant, afin de faciliter la régulation du secteur et protéger la production locale contre la fraude et la contrebande.

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