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on - Mar 30 -
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Une récente décision de l’Office National des Aéroports (ONDA) crée une vive polémique parmi les professionnels du secteur de la location de voitures au Maroc. Selon cette nouvelle réglementation, seules les sociétés disposant d’un contrat direct avec l’ONDA et d’un local commercial au sein des aéroports seront désormais autorisées à livrer des véhicules aux clients. Une mesure jugée discriminatoire par la Fédération des associations des agences de location de voitures au Maroc (FALAM), qui y voit une menace directe pour la survie des petites entreprises du secteur.
Jusqu’à récemment, les agences de location de voitures étaient libres de livrer leurs véhicules aux clients à l’aéroport après une réservation en bonne et due forme. Cette souplesse permettait aux voyageurs, qu’ils soient nationaux ou étrangers, d’accéder à une offre variée et compétitive, incluant aussi bien des multinationales que des petites entreprises locales.
Cependant, la récente communication de l’ONDA impose un changement majeur. Désormais, seules les agences figurant sur une liste préétablie, comprenant principalement des grandes enseignes, pourront exercer cette activité dans l’enceinte des aéroports. Les agences ne disposant pas de locaux commerciaux au sein de l’aéroport sont ainsi exclues de ce service, les empêchant de livrer des véhicules à leurs clients.
Cette nouvelle donne provoque l’inquiétude des professionnels, qui dénoncent une rupture d’égalité et une situation de monopole au profit de certaines grandes entreprises.
Au cœur du problème se trouve l’exigence de disposer d’un local commercial à l’intérieur de l’aéroport pour pouvoir livrer un véhicule aux clients. Or, ces espaces sont notoirement coûteux. Selon les chiffres avancés par la FALAM, le prix de location d’un local commercial dans un aéroport marocain peut atteindre 3 millions de dirhams, des fois plus des fois moins. Mais ça reste tout de même un montant hors de portée pour de nombreuses petites agences de location.
« Cette nouvelle réglementation risque de condamner à la fermeture de nombreuses agences locales, qui ne pourront plus rivaliser avec les multinationales. Nous assistons à une mise à l’écart des petites structures au profit des grandes entreprises, ce qui nuit à la concurrence et réduit les choix pour les consommateurs », déplore Abdellah Achnan, président de la FALAM dans une déclaration à Hespress FR.
En effet, la restriction imposée par l’ONDA a déjà eu un impact direct sur certaines entreprises locales, qui se retrouvent privées d’une partie essentielle de leur clientèle. En conséquence, les voyageurs pourraient voir les prix des locations augmenter, faute d’une offre suffisamment diversifiée.
Face à cette situation, la FALAM appelle les autorités compétentes à intervenir afin d’éviter un déséquilibre du marché et propose une alternative : la digitalisation du secteur. L’idée serait de mettre en place une plateforme numérique centralisée permettant à toutes les agences, qu’elles disposent ou non d’un local dans l’aéroport, d’opérer de manière régulée et équitable.
Cette solution, selon les professionnels, permettrait d’assurer une concurrence saine tout en garantissant aux clients un service sécurisé et encadré. La digitalisation pourrait également faciliter le suivi des transactions et permettre une meilleure organisation du secteur de la location de voitures au Maroc.
Dans sa correspondance adressée au ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, dont Hespress FR détient copie, la FALAM demande une révision urgente de la réglementation afin d’éviter une marginalisation des petites agences et de garantir un accès équitable aux opportunités économiques. L’organisation plaide pour un dialogue entre les autorités, l’ONDA et les représentants des agences de location afin de trouver une solution adaptée.
En attendant une réponse du gouvernement, l’accès aux aéroports reste extrêmement limité pour les entreprises non accréditées selon Achnan. À l’aéroport Mohammed V de Casablanca, par exemple, les restrictions sont devenues si dures qu’il est presque impossible d’opérer sans autorisation spécifique, renforçant ainsi la position dominante des entreprises déjà implantées sur place.
Pour les professionnels du secteur, cette situation est une menace directe pour la diversité et l’équité du marché. Ils espèrent que des mesures seront rapidement prises pour préserver un environnement concurrentiel sain et permettre aux petites agences de continuer à proposer leurs services aux voyageurs.
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