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La marche organisée par le polisario ce samedi 16 novembre à Madrid, a connu cette année une désertion marquée. La majorité des figures politiques de premier et second rang en Espagne ont boudé l’événement, un signe supplémentaire du déclin du soutien institutionnel aux séparatistes, dans un contexte où le gouvernement espagnol ne cesse de confirme sa reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara.
À Madrid, la marche du polisario, organisée ce samedi 16 novembre 2024, a mis en lumière le recul manifeste du soutien des responsables politiques espagnols à la cause séparatiste. Cet événement, autrefois soutenu par des personnalités influentes, semble désormais relégué au second plan de la scène politique espagnole, dans un contexte où Madrid a officiellement reconnu la marocanité du Sahara.
Participation des politiciens espagnols en chute libre
Contrairement aux années précédentes, la marche du polisario a été marquée par l’absence quasi totale de responsables de premier plan issus du gouvernement ou des grandes formations politiques espagnoles. Les partis influents, qu’ils soient de gauche ou de droite, ont largement ignoré l’événement, laissant une poignée de personnalités secondaires représenter l’opposition au soutien espagnol à l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara.
Seules quelques figures de la gauche radicale se sont jointes à la marche. Parmi elles, Enrique Santiago, porte-parole de la gauche unie au sein du groupe parlementaire Sumar et vice-président de la commission des affaires étrangères du Congrès, ainsi qu’Estrella Galán et Isa Serra, députées européennes affiliées au groupe de la gauche européenne. Cette participation limitée tranche avec les années précédentes, où des chefs de partis et des ministres en fonction soutenaient ouvertement la cause séparatiste.
Une manifestation à bout de souffle
Cette marche annuelle, organisée chaque 16 novembre, vise à dénoncer les accords de Madrid signés en 1975 entre le Maroc, l’Espagne et la Mauritanie, qui avaient scellé le transfert de l’administration du Sahara au Maroc. Cette année encore, les organisateurs ont réitéré leurs revendications : le retrait du soutien espagnol au plan d’autonomie proposé par le Maroc, ainsi que l’application de l’arrêt de la Cour de justice européenne du 4 octobre dernier.
Cependant, l’événement a perdu de son élan et de sa capacité à mobiliser les foules. Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent une marche aux allures modestes, loin des grandes mobilisations d’autrefois. Ce désintérêt reflète une perte d’influence du polisario en Espagne, un pays qui a réorienté sa politique étrangère sous l’impulsion du gouvernement de Pedro Sánchez.
L’impact de la reconnaissance de la marocanité du Sahara
Le désengagement des responsables politiques espagnols vis-à-vis des manifestations pro-polisario n’est pas anodin. Depuis que Madrid a reconnu officiellement, en mars 2022, la marocanité du Sahara et soutenu l’initiative marocaine d’autonomie comme solution réaliste et durable, le discours politique dominant en Espagne s’est aligné sur cette position.
En conséquence, le soutien institutionnel au polisario s’effrite peu à peu. Des formations politiques autrefois actives dans la défense de la cause séparatiste, comme Podemos ou certains membres du Parti populaire, évitent désormais d’associer leur image à une position devenue marginale dans le débat public espagnol.
Ce réalignement s’inscrit également dans une dynamique plus large : celle d’un rapprochement stratégique entre le Maroc et l’Espagne. En redéfinissant leur partenariat, les deux pays ont surmonté une période de tensions diplomatiques pour ouvrir une nouvelle ère de coopération stratégique.
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