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À quelques semaines de la prochaine réunion ministérielle sur les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, prévue les 13 et 14 mai à Berlin, l’ONU et l’Allemagne ont réaffirmé leur attachement à cet instrument essentiel pour la stabilité internationale.
Pour Jean-Pierre Lacroix, chef du maintien de la paix des Nations Unies, il s’agit d’une « réunion particulièrement opportune ». « C’est une occasion unique de rappeler la valeur ajoutée du maintien de la paix… et de nous assurer que nous restons prêts, en tant que famille du maintien de la paix, à répondre avec les États membres à toute nouvelle mission susceptible d’être créée », a-t-il estimé lors d’une conférence de presse à New York.
Le sommet de Berlin, auquel le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, doit participer, devrait réunir près d’un millier de délégués, parmi lesquels des ministres des affaires étrangères et de la défense venus du monde entier. Leur objectif : esquisser les contours d’un maintien de la paix plus agile, plus intelligent et plus résilient.
Mais alors que les tensions s’aggravent du Soudan du Sud au Moyen-Orient, en passant par le Cachemire, et que les divisions géopolitiques sapent le consensus international, cette conférence biennale s’annonce comme l’une des plus importantes depuis sa création en 2014.
Jean-Pierre Lacroix, lui-même, ne minimise pas les difficultés : « Nous faisons face à davantage de conflits, internes et interétatiques, qu’à aucun autre moment depuis la Seconde Guerre mondiale », a-t-il signalé, évoquant la complexité accrue des guerres modernes.
Qu’il s’agisse en effet de la hausse de la criminalité transnationale, des campagnes de désinformation en ligne ou des changements climatiques, de nombreux défis supplémentaires viennent désormais s’ajouter au théâtre des opérations. Et ce, au moment même où les ressources financières des missions de paix onusiennes ne cessent de diminuer.
Malgré tout, jour après jour, les Casques bleus continuent à remplir leur mandat dans des conditions souvent extrêmes. « Ils protègent des centaines de milliers de personnes, et très souvent, leur présence fait la différence entre la vie et la mort », a tenu à rappeler Lacroix.
L’Allemagne, l’un des principaux contributeurs au budget du maintien de la paix de l’ONU, joue un rôle moteur dans l’organisation de la future réunion. Pour Nils Hilmer, secrétaire d’État au ministère allemand de la défense, le maintien de la paix est un « multilatéralisme en action ».
« Nous voulons offrir aux États membres une plateforme pour réfléchir ensemble à la manière de rendre le maintien de la paix plus fort, plus efficace et mieux préparé à l’avenir », a-t-il affirmé lors de la même conférence de presse.
À Berlin, les séances de promesses de contributions alterneront avec des débats de haut niveau, des expositions et une mise en lumière de la participation allemande à des missions telles que la FINUL au Liban ou la MINUSS au Soudan du Sud.
Katharina Stasch, directrice générale chargée de l’ordre international et du désarmement au ministère allemand des affaires étrangères, a, de son côté, rappelé l’importance symbolique des soldats de la paix pour le système multilatéral dans son ensemble. « Nombreux sont ceux, dans le monde entier, qui associent les Casques bleus à l’ONU en tant que telle », a-t-elle déclaré, notant que « le maintien de la paix est au cœur même de l’ONU ».
À ce titre, elle a insisté sur les ambitions diplomatiques plus larges de Berlin : « Avec cette conférence ministérielle, nous voulons envoyer un signal fort en faveur des Nations Unies… et du maintien de la paix comme fonction essentielle ».
L’événement servira aussi de levier pour faire progresser la mise en œuvre du « Pacte pour l’avenir », une initiative de réforme onusienne co-pilotée par l’Allemagne et la Namibie. Parmi les thématiques à l’ordre du jour de Berlin figurent ainsi l’intégration renforcée entre prévention des conflits et consolidation de la paix, l’innovation numérique, le renforcement des liens avec les organisations régionales et la lutte contre la désinformation.
Le message se veut clair : les opérations de paix sont sous pression, mais elles ne sont pas à l’arrêt. Bien au contraire, les trois hauts responsables voient dans ce moment critique une opportunité de renouveau.
« Nous savons que nous évoluons – et évoluerons – dans un contexte de contraintes budgétaires de plus en plus sévères », a reconnu Jean-Pierre Lacroix, toutefois, a-t-il relevé, « nous restons déterminés à renforcer l’efficacité de nos missions, sans en amoindrir l’impact ».
Une chose ne change pas, insiste-t-il : la mission centrale qui consiste à aider les pays accueillant des opérations de paix à traverser les phases les plus turbulentes de leur histoire.
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