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Interconnecté de la tendance mondiale, le Maroc maintient la spirale ascendante des prix du carburant. Cette hausse “insensée” commence à prendre de l’ampleur et suscite une tournure préoccupante avec la propagation incontrôlée du secteur informel de la vente de diesel. Deux mois avant la fin de l’année 2024, une légère baisse des prix des carburants vient apaiser les tensions. cependant; pour Houssine El Yamani, cela ne suffit pas à balayer d’un revers de main les conséquences de la spirale haussière qui a duré trop longtemps.
Dans une réaction écrite émise à Hespress FR, El Houssine Yamani, secrétaire général du syndicat national du pétrole et du gaz relevant de la Confédération démocratique du travail (CDT) et président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole (FNSRMP), la Samir (le Front la Samir) tire la sonnette d’alarme face à cette situation on ne peut plus inquiétante.
“Les récents développements sur le marché mondial, notamment les conséquences des conflits en cours entre la Russie et l’Ukraine et les tensions croissantes au Moyen-Orient, ont des répercussions directes sur notre économie et sur la vie de chaque Marocain. Au cours de la première moitié de novembre 2024, nous avons observé une légère baisse des prix du pétrole et des carburants sur le marché mondial. Cette situation est principalement due aux efforts des États-Unis pour maîtriser les prix, en favorisant l’offre face à une demande fluctuante. Toutefois, il est impératif de comprendre que cette baisse, bien qu’encourageante, n’est pas suffisante pour atténuer les défis que nous rencontrons ici au Maroc”, s’exprime-t-il.
En effet, selon les méthodes de calcul en vigueur jusqu’à fin 2015, le prix du litre de gasoil ne devrait pas dépasser 9,90 dirhams et celui de l’essence 11,15 dirhams. Cependant, aujourd’hui, nous faisons face à des marges bénéficiaires excessives qui dépassent largement ces seuils. Les bénéfices cumulés des distributeurs depuis 2016, s’élevant à plus de 60 milliards de dirhams, soulèvent des questions légitimes sur la justice et l’équité des prix pratiqués sur le marché.
Sur des charbons ardents, il s’inquiète : Face à cette réalité, il rappelle l’importance d’une intervention gouvernementale pour protéger le pouvoir d’achat des Marocains. La hausse des prix des carburants affecte non seulement les budgets familiaux, mais elle pèse également sur l’ensemble de notre économie. Les coûts de transport et de production augmentent, ce qui se traduit par une inflation qui touche tous les secteurs.
Pour lui, la seule et unique solution est une intervention immédiate du gouvernement. En ce sens, il explique qu’il est donc essentiel que “notre gouvernement prenne des mesures courageuses. Je propose un retour à un système de régulation des prix qui garantirait une protection aux consommateurs. En adoptant un système fiscal dynamique qui s’oppose à la flambée des prix, nous pourrions non seulement stabiliser le marché, mais également redonner du pouvoir d’achat aux Marocains”.
Fervent défenseur de la cause de la samir, il juge qu’il est crucial de relancer la société Samir, dont l’arrêt de production depuis fin 2015 a exacerbé notre dépendance aux importations de carburants. “En réactivant cette entreprise stratégique, nous pourrions renforcer notre souveraineté énergétique et favoriser une concurrence saine sur le marché”, fait-il remarquer.
Pour rappel, le Syndicat national des industries du pétrole et gaz, affilié à la CDT, a récemment levé la voix dans le dessein de revoir un dossier qui a tant erré dans les méandres des tribunes. Au menu : un sit-in le 08 novembre devant le siège de la Samir à Mohammédia.
Ainsi, avant de conclure sa réaction, il exhorte à la responsabilité de tous les acteurs du marché. Les distributeurs doivent respecter les accords sur les prix et éviter toute pratique abusive qui nuirait aux consommateurs. Le Conseil de la concurrence ( CC) doit également jouer un rôle actif pour surveiller et réguler le marché.
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