Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Un rapport récent de la Banque mondiale souligne que le Maroc est confronté à d’importants défis sur le marché du travail, précisant que la création d’emplois « est restée inférieure au rythme de croissance de la population atteignant l’âge légal de travailler ».
Ce rapport, intitulé « Perspectives macroéconomiques et pauvreté » (MPO), indique que cette situation « s’est aggravée au cours des dernières années en raison du recul des opportunités d’emploi dans les zones rurales, conséquence directe des épisodes de sécheresse successifs ».
Dans ce contexte, la Banque mondiale appelle à la mise en œuvre de plusieurs réformes, notamment la création d’emplois via un secteur privé plus dynamique et la promotion de la justice territoriale, afin d’améliorer les conditions de vie.
Le rapport rappelle que les taux de chômage demeurent élevés au Maroc, en particulier parmi les jeunes et les femmes, alors même que la participation à la population active continue de baisser.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement a mis en place une feuille de route pour l’emploi, comprenant « des incitations à l’investissement privé, la restructuration des politiques actives destinées à renforcer les compétences des jeunes, ainsi que des mesures visant à préserver les emplois dans les zones rurales ».
Néanmoins, la Banque mondiale estime que davantage de réformes structurelles sont nécessaires pour encourager l’emploi formel, stimuler l’émergence d’entreprises à forte croissance capables de créer des postes, moderniser la législation du travail et renforcer l’insertion professionnelle des femmes. Ces mesures permettraient de soutenir la création d’emplois et d’améliorer globalement le niveau de vie.
Le marché du travail marocain reste marqué par un déséquilibre persistant : les emplois se développent dans les zones urbaines tandis qu’ils se contractent dans les zones rurales, un phénomène « qui affecte de manière disproportionnée les femmes et les populations rurales pauvres dépendant d’un revenu agricole instable ».
Entre le deuxième trimestre de 2024 et la même période de 2025, l’économie a généré 113 000 emplois en milieu urbain, mais a perdu 107 000 postes dans les zones rurales. Parallèlement, le taux de participation à la population active a reculé de 44,2 % à 43,4 %, avec une baisse notable chez les femmes (de 20,1 % à 18,9 %). Le rapport relève également un léger recul du taux de chômage, passé de 13,1 % à 12,8 % sur la même période.
Le document, qui présente des projections jusqu’en 2027, indique que l’investissement (formation brute de capital fixe) restera le principal moteur de la croissance, avec une progression attendue de 10,3 % en 2025, après un rebond marqué de 12,8 % en 2024, avant de ralentir graduellement à 5,1 % en 2027.
Ce dynamisme, soutenu par la hausse des flux d’investissements directs étrangers (IDE) et la reprise anticipée du secteur agricole de 4,7 %, « traduit un climat d’optimisme économique », souligne la Banque mondiale.
La consommation privée devrait, quant à elle, croître de manière stable, à hauteur de 3,4 % en 2025 et de 3,6 % en 2026. S’agissant de la consommation publique, l’institution prévoit un ralentissement du rythme de croissance, passant de 5,6 % en 2024 à 5,0 % en 2025, puis à 3,7 % en 2027.
Pour ce qui est du produit intérieur brut (PIB), le rapport table sur une forte reprise agricole de 4,7 % en 2025, après une contraction enregistrée en 2024 (-4,5 %), avant un ralentissement à 1,3 % en 2027.
Le secteur industriel devrait connaître une croissance stable autour de 4,0 % sur la période 2026-2027, après 3,9 % en 2025, tandis que les services devraient croître à un rythme régulier de 4,2 % à 4,3 % entre 2025 et 2027.
Cette croissance devrait avoir des retombées positives sur les conditions de vie, avec une baisse prévue du taux de pauvreté international (3 dollars par jour) à 1,6 % d’ici 2027.
Cependant, la Banque mondiale avertit que la reprise agricole pourrait être menacée par les aléas climatiques, tandis que « les risques géopolitiques, les tensions commerciales et le ralentissement économique en Europe » pourraient affecter les exportations et les investissements étrangers directs.
Malgré ces risques, l’institution estime que le dynamisme des secteurs non agricoles, les réformes structurelles en cours et les solides liens commerciaux du Maroc « placent le pays dans une position favorable pour affronter l’incertitude mondiale ».
Selon ses projections, la croissance devrait contribuer à réduire le taux de pauvreté de 23 % d’ici 2027, pour atteindre 1,6 % au seuil international de pauvreté et environ 6 % au niveau des ménages à revenu faible ou intermédiaire inférieur.
Enfin, pour maintenir l’amélioration du niveau de vie, la Banque mondiale insiste sur la nécessité de concentrer les réformes « sur la promotion de la création d’emplois par un secteur privé plus dynamique, le renforcement des systèmes de protection sociale et la réduction des disparités territoriales ».
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