Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - Fri at 6:05 PM -
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Après des années de dépenses incontrôlées, l’Inspection générale des finances engage une importante opération d’audit ciblant des études commandées, mais rarement exploitées, par des organismes publics. Derrière ces projets inutilisés, se profilent favoritisme, duplications et soupçons de détournement de fonds, apprend-on de nos sources.
Depuis plusieurs semaines, des équipes de l’Inspection générale des finances (IGF) examinent à la loupe des marchés d’études commandés par des entreprises et institutions publiques, afin de comprendre comment des milliards de dirhams ont pu être engloutis dans des rapports souvent restés au fond des tiroirs, sans la moindre application concrète.
Selon des sources bien informées de Hespress, cette opération de contrôle vise à identifier les dysfonctionnements dans la gestion des marchés d’études réalisés au cours des trois dernières années. L’IGF aurait relevé des indices de « saignées budgétaires » dans plusieurs structures publiques, où des études ont été commandées à répétition sur les mêmes thématiques, parfois par les mêmes prestataires.
De plus, de nombreux bureaux d’études, parfois créés récemment, raflent une grande part des appels d’offres lancés par les administrations. Les montants engagés se chiffrent en centaines de millions de dirhams chaque année, transformant ce secteur censé servir la décision publique en véritable niche de rente. Des soupçons de collusion entre responsables publics et cabinets privés commencent à émerger. Plusieurs dossiers épinglés laissent entrevoir des relations privilégiées entre des décideurs et des prestataires bénéficiant de marchés récurrents, souvent sans réelle mise en concurrence.
En outre, les auditeurs ont découvert des cas où les études ont été livrées après l’achèvement des projets auxquels elles étaient censées contribuer, ou encore des travaux copiés sur des recherches universitaires sans autorisation de leurs auteurs. D’autres cabinets ont eu recours à la sous-traitance non déclarée pour respecter leurs engagements contractuels, brouillant davantage les pistes.
Face à cette situation, une circulaire a été adressée aux ministres et hauts responsables exigeant que tout appel d’offres pour une étude soit soumis à autorisation préalable, en privilégiant les compétences internes des administrations. Toutefois, cette règle semble largement ignorée sur le terrain, notamment par certaines collectivités locales qui continuent de dépenser sans réelle évaluation de l’utilité de ces études.
D’après plusieurs sources, la liste des marchés jugés suspects s’allonge, et certaines vérifications toucheraient désormais des parlementaires et anciens ministres ayant dirigé des établissements publics ou des conseils élus.
The post Marchés d'études : l'Etat à la chasse au gaspillage dans les institutions publiques appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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