Le ministre de l’Intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, a récemment exprimé sa gratitude envers le Maroc pour sa « coopération de bonne foi » dans l’arrestation de Karim El Baqqali, le pilote présumé de la narcolancha responsable de la mort de deux gardes civils à Barbate le 9 février dernier. Cette arrestation, survenue à Cádiz, marque un tournant dans une enquête qui a duré sept mois.

Lors d’une conférence de presse tenue à l’inauguration de la nouvelle Unité de guides canins de la Police supérieure de Castille-et-León, Grande-Marlaska a évoqué le rôle crucial joué par le Maroc, tout en faisant preuve de prudence sur les détails de cette collaboration. « L’important dans ce cas, et dans d’autres domaines comme la migration, c’est la collaboration et la coopération avec le Maroc en général« , a-t-il déclaré.

Le ministre a qualifié la relation entre les deux pays d’ »exceptionnelle et extraordinaire« , soulignant qu’elle repose sur la confiance et la bonne foi. « Cela représente un travail quotidien visant toujours le bénéfice de nos sociétés respectives, tout en garantissant les droits et libertés de tous« , a-t-il ajouté.

Interrogé sur le fait que Karim El Baqqali se soit rendu pour éviter d’éventuelles poursuites au Maroc, Grande-Marlaska a choisi de ne pas répondre directement. Il a également été questionné sur l’implication présumée du Maroc dans des affaires d’espionnage, notamment concernant l’utilisation du logiciel Pegasus contre des dirigeants européens. Sa réponse a été évasive, évoquant la prolifération de « rumeurs et informations intéressées« .

Le délégué du gouvernement espagnol en Andalousie, Pedro Fernández, a également commenté l’arrestation, mettant en avant « l’absolue collaboration » du Maroc depuis le début de l’enquête. Il a précisé que cette coopération a été essentielle pour retrouver El Baqqali et clore une enquête qui avait été ouverte immédiatement après les tragiques événements de Barbate.

Fernández a également salué le travail méticuleux de l’Unité centrale opérationnelle (UCO), qui a demandé l’émission de mandats d’arrêt contre trois autres suspects. Ce développement souligne l’importance de la coopération entre les forces de sécurité des deux pays dans la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité organisée.

Pour rappel, cinq personnes ont été arrêtées en lien avec cet incident dans lequel deux gardes civils espagnols ont trouvé la mort après avoir été percutés par un bateau de narcotrafiquants vendredi 9 février dans le port de Barbate, au sud-ouest de l’Espagne, ont  précédemment annoncé les autorités.

Cette affaire braque les projecteurs sur les défis croissants de la criminalité transnationale et l’importance d’unir les efforts pour garantir la sécurité dans une région de plus en plus complexe. Les autorités espagnoles continuent de travailler en étroite collaboration avec leurs homologues marocains, renforçant ainsi leurs capacités à lutter contre la criminalité organisée tout en protégeant les droits humains.

L’arrestation de Karim El Baqqali n’est pas seulement une victoire pour les forces de l’ordre, mais également un signe de l’efficacité d’une coopération internationale qui se renforce face à des enjeux globaux.

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