Le président du Sénat français, Gérard Larcher, a réitéré, lundi à Rabat, le soutien de la France en faveur de la marocanité du Sahara, saluant par la même occasion l’Initiative Afrique Atlantique impulsée par le Roi Mohammed VI en tant qu’enjeu majeur de la stabilisation de cette région stratégique.
Lors du point de presse tenu ce lundi 24 février 2025 à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, Larcher a souligné que les relations entre le Maroc et Paris, bien qu’ayant traversé de multiples épreuves, trouvent aujourd’hui un nouvel élan grâce à la détermination des dirigeants des deux nations, ainsi qu’au rôle crucial de la diplomatie parlementaire, qui se révèle être un vecteur prometteur pour l’établissement de nouvelles voies de rapprochement.
Le président du Sénat français a notamment précisé que ce nouveau chapitre de l’histoire commune entre le Maroc et la France, amorcé depuis la visite du Président de la République française, Emmanuel Macron, au Royaume sur invitation du Roi Mohammed VI, est nourrie par une amitié profonde remontant à l’époque de Feu Mohammed V et de Charles de Gaulle.
« Cette relation entre nos deux pays repose sur un héritage commun, une amitié profonde et des échanges que nous avons d’ailleurs rappelés ce matin en nous recueillant sur les tombes de feu le Roi Mohammed V et feu le Roi Hassan II« , a-t-il avancé.
En outre, Larcher a insisté sur l’importance cruciale d’établir de nouveaux canaux et réseaux de coopération, en se concentrant particulièrement sur la façade atlantique sud. Il a décrit cette région comme étant « vitale pour la stabilité non seulement du continent africain, mais également pour le monde entier« . La nécessité de tracer de nouvelles routes économiques a également été soulignée, influencées par l’instabilité persistante dans d’autres parties du globe, comme le Proche-Orient.
En s’inspirant des mots de Nasser Bourita, Gérard Larcher a évoqué la trilogie définitive qui devrait guider ce partenariat : « fiabilité, priorité et esprit de partenariat« . Ces valeurs, selon lui, doivent servir de boussole pour orienter les relations futures entre la France et le Maroc, en renforçant ainsi leurs liens stratégiques et en favorisant une collaboration fructueuse.
Il convient de préciser qu’après sa rencontre avec le chef de la diplomatie marocaine, le président du Sénat français a été reçu par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui était accompagné de Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement.
Cette rencontre a permis de mettre en lumière le soutien de la France à la marocanité du Sahara, un engagement réaffirmé lors de la visite officielle de Macron, en octobre 2024. Cet événement a constitué un jalon majeur pour établir un partenariat solide entre les deux pays, élevé au rang d’un « partenariat d’exception renforcé ».
Le chef du gouvernement a saisi l’occasion pour souligner que cette nouvelle impulsion accordée au partenariat entre le Maroc et la France, soutenue par les deux dirigeants, a généré un élan significatif dans les relations multicouches qui unissent les deux nations. Cette dynamique se traduit par une activation des divers secteurs en vue de favoriser une coopération enrichissante tant sur le plan bilatéral que dans les contextes régional et international.
De plus, la visite de travail du président du Sénat français est appelée à renforcer les interactions entre les institutions législatives des deux nations, tout en consolidant les liens d’amitié et de synergie qui unissent le Royaume du Maroc et la République française.
Notons que Gérard Larcher, qui a entamé sa visite de travail au Maroc ce lundi, se rendra à la ville de Laâyoune, où il aura l’opportunité d’explorer en profondeur les divers projets et programmes de développement mis en œuvre dans les provinces méridionales du Royaume.
A Laâyoune, le responsable français est attendu pour des rencontres avec les autorités locales, y compris les élus fraîchement reconduits lors des élections de 2021. Sur place, le président du Sénat français procédera à la visite du nouveau Centre hospitalier universitaire (CHU) ainsi que d’autres infrastructures essentielles.
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