Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - 2 hours ago -
Filed in - Society -
-
5 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Les taux de remplissage des barrages marocains, jusqu’au début du mois de septembre en cours, reflètent toujours une situation hydrique globale confinée dans la « zone critique préoccupante », malgré leur stabilisation « relative » depuis la fin août, après un été durant lequel certaines zones rurales ont souffert d’une crise d’eau potable aggravée.
Selon les données de la Direction Générale de l’Hydraulique (DGH) relevant du Ministère de l’Équipement et de l’Eau, le taux de remplissage global à l’échelle nationale a atteint, ce mercredi 03 septembre, 33,68 %. Cela reflète une « hausse » des taux et des volumes d’eau stockés dans les barrages et les installations hydrauliques d’environ 6 points de pourcentage par rapport à l’année dernière, sachant qu’il était de 27,50 % à la même date l’an passé.
Cet indicateur reflète une dynamique d’« amélioration relative » des apports en eau durant le dernier printemps, mais il « reste en deçà du niveau requis pour garantir une sécurité hydrique confortable » ; point sur lequel s’accordaient précédemment des déclarations d’experts en questions hydriques et climatiques pour le journal électronique Hespress.
En examinant les données de la situation quotidienne des barrages publiées par Hespress ce mercredi, il apparaît que « la plupart des bassins hydrauliques du Maroc ont vu leur taux de remplissage se stabiliser à des niveaux inférieurs à la moitié de la capacité totale », à l’exception des bassins du Bouregreg et du Loukkos.
Après avoir bénéficié de pluies « torrentielles » à la fin de l’été dernier et des précipitations qui ont suivi pendant la saison des pluies, le bassin Ziz-Ghriss, situé dans les provinces du Sud-Est du Royaume, n’a enregistré qu’un taux de remplissage ne dépassant pas 48,24 %.
Quant au bassin de l’Oum Er-Rbia, il n’est toujours pas sorti de la zone de « stress hydrique chronique » avec un taux de remplissage ne dépassant pas 10 %. La profondeur de la crise est illustrée par le fait que son plus grand barrage, Al Massira, n’est rempli qu’à 3,04 % malgré sa grande capacité, de même que le barrage Bin El Ouidane qui a atteint début septembre un niveau stable de 15 %.
Les mises en garde des experts en matière hydrique se multiplient : « Le fait de ne pas accélérer le recours à des solutions de mobilisation non conventionnelles (notamment les projets de dessalement et l’extension et la maintenance des installations hydrauliques en cours), et la persistance de la faiblesse des précipitations au début de la prochaine saison agricole, aggraveront sérieusement la crise de l’eau au Maroc ».
Mohamed Bazza, expert international en ressources en eau, avait déjà attiré l’attention sur « l’accélération de la tendance à la baisse des réserves durant la période estivale, de manière à susciter des inquiétudes quant à la capacité des barrages à répondre à la demande, particulièrement pour l’eau potable, si la faiblesse des précipitations persiste au début de la prochaine saison agricole ».
Dans son analyse des chiffres de la DGH, Bazza avait affirmé, lors d’un précédent entretien avec Hespress, que « 74 % de la capacité totale de stockage des barrages marocains est concentrée dans les bassins du Nord (Sebou, Abou Regreg et Loukkos) ; ce qui confirme que près des trois quarts des quantités stockées se concentrent essentiellement dans certaines zones et régions ».
Selon l’expert, « la capacité de stockage des barrages est faible et variable selon les neuf bassins hydrauliques, et le taux de remplissage global n’exprime pas toujours une lecture précise. Par exemple, des bassins comme Ziz-Ghriss et Tensift ont une capacité totale faible comparée aux bassins du Sebou ou de l’Abou Regreg, ce qui fait de la gestion des quantités d’eau disponibles et de la rationalisation de la consommation selon les divers besoins un enjeu plus que jamais présent ». Il a ajouté : « Nous sommes dans une situation relativement confortable compte tenu de la crise hydrique persistante, et on ne peut pas dire qu’elle est surmontée, mais les problèmes seront moindres que l’année dernière, offrant une marge de manœuvre aux autorités en charge de la gestion de l’eau au Maroc ».
The post Maroc : le taux de remplissage des barrages reste faible malgré une légère amélioration appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
At our community we believe in the power of connections. Our platform is more than just a social networking site; it's a vibrant community where individuals from diverse backgrounds come together to share, connect, and thrive.
We are dedicated to fostering creativity, building strong communities, and raising awareness on a global scale.