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Mbarka Bouaida, présidente de l’Association des Régions du Maroc, a appelé ce vendredi à Tanger à la nécessité de clarifier les compétences des régions sur le plan juridique et procédural, insistant sur l’importance du travail collectif pour renforcer l’avenir du Maroc.
Dans son allocution d’ouverture de la deuxième édition du Forum national sur la régionalisation avancée, Bouaida a déclaré : “ L‘organisation de ce forum aujourd’hui intervient cinq ans après le premier forum et près de neuf ans de pratique sur le terrain de la régionalisation dans le cadre du climat constitutionnel et législatif actuellement en vigueur”.
Elle a ajouté, Bouaida, qui est également présidente de la région Guelmim-Oued Noun, que “si nous considérons que la précédente mandature était fondatrice grâce à l’adoption de plusieurs mesures pratiques, notamment en ce qui concerne le parachèvement du cadre juridique et réglementaire, la mandature actuelle doit être celle de la mise en œuvre et de l’accélération réelle des contenus de la constitution et de la loi organique 111.14 relative aux régions, et de leur accompagnement pour atteindre une bonne gouvernance dans la gestion de leurs affaires et l’exercice de leurs compétences”.
La présidente de l’Association des Régions du Maroc a souligné que “ le Maroc a choisi de faire de la régionalisation avancée un axe central pour construire le nouveau modèle de développement, en misant sur la région et en la considérant comme un espace vital pour la mise en œuvre des politiques publiques et une source importante de création de richesse matérielle et immatérielle. Elle joue également un rôle fondamental dans le renforcement du développement intégré et durable. Le modèle de développement a recommandé l’urgence de mettre en œuvre la régionalisation avancée avec la décentralisation effective”.
Bouaida a insisté sur le fait que “l’atelier de la régionalisation avancée ne se résume pas à de simples mesures législatives ou administratives, mais il constitue la couronne d’un processus graduel visant à promouvoir la décentralisation et à consolider la démocratie locale, ce qui soulève de grands défis complexes. Il s’agit d’un projet structuré, profond, et d’un choix stratégique crucial visant à développer l’édifice institutionnel de l’État et à réaliser un changement qualitatif dans les modèles de gouvernance territoriale, afin de stimuler le développement intégré accompagné de la justice spatiale”.
Ainsi, elle a réitéré que “malgré les acquis réalisés, la réalité a montré que, quelle que soit l’élargissement des compétences des régions, cela restera insuffisant si elles ne sont pas clarifiées au niveau juridique et procédural et si les défis actuels et les impacts futurs, susceptibles de freiner la mise en œuvre des politiques de régionalisation, ne sont pas pris en compte”.
“Toutes ces indications confirment que nous devons approfondir le débat aujourd’hui, un débat constructif entre tous les acteurs territoriaux, institutions, acteurs économiques, experts, universitaires, société civile et partenaires internationaux, pour faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain avec toute la rigueur soulignée par le discours royal”, affirme la présidente de l’association.
Et d’ajouter : “ Nous sommes tous appelés à renforcer le présent et l’avenir du Maroc des régions en nous appuyant sur les acquis positifs réalisés, qui ont montré que le parcours de la régionalisation et la place des régions dans l’édifice institutionnel ont permis d’obtenir de nombreux acquis qu’il convient de valoriser malgré les circonstances difficiles vécues par le Maroc, notamment la pandémie de la COVID-19, le séisme d’Al-Haouz, sans parler des effets du changement climatique et des contraintes qu’il a engendrées”.
Elle a affirmé que “la régionalisation aujourd’hui est encadrée par un cadre juridique important à travers la constitution et les lois organiques relatives aux trois niveaux des collectivités territoriales, ainsi que 70 textes applicatifs et d’autres textes réglementaires liés, notamment la Charte nationale de la décentralisation administrative qui doit être activée et qui a fait de ses fondements l’institution des régions comme l’espace adéquat pour l’alignement des politiques publiques et la formulation des principes de la décentralisation et de la déconcentration administrative”.
De même, elle a pointé que les efforts fournis par les régions seules demeurent insuffisants et doivent être renforcés et enrichis par d’autres mesures pour faire face aux grands défis de développement imposés par les transformations que connaît notre pays, en adoptant des politiques publiques ambitieuses, ce qui exige des régions de les accompagner en contribuant activement à leur mise en œuvre au niveau territorial, tout en veillant à l’alignement et à la cohérence.
Cela concerne en particulier, selon Bouaida, l’attractivité et la compétitivité des territoires, l’attraction des investissements productifs et la garantie de leur durabilité, le financement intelligent des programmes et projets territoriaux, ainsi que la gestion des crises actuelles liées à la question de l’épuisement des ressources en eau, les exigences de mobilité et de transport durable, et le suivi de la transition numérique imposée par le rythme accéléré des progrès technologiques.
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