Alors que le bras de fer entre les étudiants en médecine et le ministère de l’enseignement supérieur s’intensifie, Abdellatif Miraoui fait sortir la carte de la compassion. “Soucieux” des défis que traversent les étudiants en médecine en Jordanie, il leur propose des mesures qui pourraient offrir un répit à cette situation critique.

Frôlant le dixième mois consécutif, la crise des étudiants en médecine au Maroc met à l’épreuve les relations déjà tendues entre ces derniers et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Alors que les tensions persistent et que les revendications des étudiants restent largement ignorées, le ministère a récemment annoncé des bourses pour les étudiants en médecine en Jordanie.

Depuis plusieurs mois, les étudiants en médecine ont exprimé leur mécontentement face à une série de problèmes qui affectent leur parcours académique. Des conditions d’études jugées insuffisantes, et des inquiétudes concernant l’accès aux stages cliniques ont alimenté le mécontentement. Malgré les appels à un dialogue constructif, le ministère a longtemps fait preuve d’intransigeance, refusant de s’asseoir à la table des négociations. Ce climat de tension a généré un sentiment d’abandon parmi les étudiants.

Dans ce contexte, l’annonce récente du ministère concernant la mise à disposition d’un certain nombre de bourses pour l’année universitaire 2024-2025 constitue une arme à double tranchant. Ces bourses, destinées aux étudiants jordaniens souhaitant intégrer le programme de baccalauréat en médecine, visent à alléger les charges financières qui pèsent sur les étudiants.

Elles couvriront non seulement les frais de scolarité, mais également les frais de logement, une assurance santé, ainsi qu’une allocation mensuelle. Cette initiative pourrait transformer la vie de nombreux étudiants, en leur permettant de se concentrer sur leurs études sans la pression financière qui les accable.

D’après des médias jordaniens, pour pouvoir postuler à ces bourses, les candidats doivent répondre à plusieurs critères. Il est impératif d’être de nationalité jordanienne et d’avoir obtenu un baccalauréat dans la filière scientifique, avec une moyenne d’au moins 90 %. Les candidatures sont également ouvertes aux titulaires de diplômes étrangers, à condition qu’ils aient été obtenus en Jordanie. En outre, pour garantir une préparation adéquate, les étudiants devront suivre un cours de langue française au Centre culturel français à Amman. Cette exigence souligne l’importance de la maîtrise du français, une compétence clé pour les études médicales au Maroc, où les boursiers poursuivront leur formation à partir de l’année universitaire 2025-2026.

Le processus de sélection pour ces bourses sera rigoureux, basé sur les performances académiques des candidats. Les bourses seront attribuées aux étudiants ayant les meilleures notes parmi ceux possédant des diplômes étrangers en Jordanie, ainsi qu’à ceux ayant obtenu des baccalauréats jordaniens, qu’ils soient issus d’écoles publiques ou privées. Ce système de mérite vise à encourager l’excellence académique tout en garantissant que les ressources soient attribuées aux candidats les plus méritants.

Rien de répréhensible à offrir de l’aide aux étudiants étrangers, cependant, laisser les étudiants marocains en médecine faire face à des défis majeurs sans soutien adéquat, ignorer leur demandes traduit une forme d’injustice voire de déni. 

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