Le sujet épineux du soutien à l’importation du bétail a de nouveau ravivé les tensions, prenant place au cœur de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants. Face à cette controverse, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, n’a pas tardé à s’élever contre la désinformation qui pourrait tromper les Marocains. Il a réaffirmé que ceux qui transgressent la loi devront en assumer les conséquences, tout en soulignant la réduction significative de la marge bénéficiaire sur les viandes rouges au Maroc.

Lors de la séance hebdomadaire des questions orales tenue lundi à la Chambre des représentants, des députés de l’opposition ont critiqué l’absence de protection du consommateur face à la hausse des prix et à la fraude, notamment la situation du marché de viandes. En ce sens, Ryad Mezzour a réagi en défendant les initiatives gouvernementales tout en promettant des efforts renforcés pour garantir la transparence et la sécurité des produits.

Il a insisté sur le fait que le Maroc est « un pays d’institutions, ceux qui enfreignent les lois rendront des comptes ». Le ministre a également souligné la réduction significative de la marge bénéficiaire sur les viandes rouges, qui est passée de 80 dirhams à 20 dirhams le kilogramme. Contrant les rumeurs sur la qualité des produits agricoles, Mezzour a affirmé que « le Maroc fonctionne dans un marché libre ».

En ce qui concerne la régulation du marché, le responsable a fait état d’un travail continu de son ministère. « Nous avons émis entre 1.200 et 2.000 normes de qualité pour les produits commercialisés dans le pays et avons effectué environ 300.000 opérations de contrôle des points de vente chaque année, en traitant près de 132 dossiers d’importation », a-t-il précisé. Il a par ailleurs signalé 1.083 cas de non-conformité, représentant l’équivalent de 10.000 tonnes en importations, ainsi que 15.000 procès-verbaux de violations de la loi sur le consommateur.

Le ministre a également annoncé des progrès notables en matière d’importations et d’investissements, révélant que « 1.905 projets ont été atteints pour un investissement total de 126 milliards de dirhams, visant à remplacer 95 milliards de dirhams et à exporter 96 milliards de dirhams ». Cela, selon lui, devrait contribuer à la création de plus de 177.000 emplois directs et à un total de 433.000 emplois directs et indirects.

D’une autre part, Mezzour a abordé la question du protectionnisme mondial, indiquant qu’il remet en question la nécessité d’adapter la stratégie marocaine. Cependant, il a souligné que le pays bénéficie d’un avantage grâce à son partenariat stratégique avec les Etats-Unis. Concernant les relations avec l’Europe, il a admis que des problèmes avaient surgi, notamment liés aux droits de douane sur les jantes en aluminium, mais il a promis que des discussions étaient en cours pour résoudre ces enjeux.

Quant à la structuration du secteur du commerce électronique, le ministre a insisté sur l’importance croissante de ce domaine, notant que « ce commerce est présent et n’est pas qu’une perspective d’avenir. De nombreuses plateformes nationales et internationales livrent des produits aux consommateurs marocains ». Il a également mentionné qu’il est crucial de renforcer le cadre législatif pour mieux faire connaître ces plateformes et protéger les droits des consommateurs.

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