Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Alors que la demande mondiale en minerais stratégiques explose, le Maroc, déjà engagé dans la cartographie géologique, se positionne comme l’un des rares pays africains à anticiper la valorisation durable de ses ressources souterraines.
Dans un contexte de transition énergétique mondiale et de forte compétition pour l’accès aux minerais stratégiques, la maîtrise de l’information géologique devient un enjeu économique et politique majeur. Si de nombreux pays africains restent en retard dans la connaissance précise de leur sous-sol, le Maroc, à l’instar de l’Afrique du Sud, du Botswana ou de l’Ouganda, a compris l’importance d’investir dans la cartographie de ses ressources minières.
Cette démarche stratégique répond, d’après une étude publiée par la plateforme phys.org, à un double impératif : attirer des investissements de qualité et renforcer la souveraineté nationale sur un patrimoine minéral convoité. Le royaume, riche en phosphates – dont il détient plus de 70 % des réserves mondiales –, développe également des filières de production et d’exploration pour d’autres ressources, comme le cobalt, le manganèse, le cuivre ou les terres rares. Ces métaux sont essentiels pour les batteries, les énergies renouvelables et les technologies de pointe.
Contrairement à d’autres pays producteurs qui délèguent entièrement les études géologiques aux compagnies minières privées, le Maroc s’appuie sur des structures nationales, comme l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), pour piloter et superviser les campagnes de prospection. Cette approche permet à l’État de conserver la maîtrise des données stratégiques, de sécuriser les conditions d’exploitation et de négocier depuis une position de force avec les opérateurs internationaux, soulignent les auteurs de l’étude Gerald Arhin, Pritish Behuria.
L’exemple du lithium découvert dans le sud du pays illustre l’intérêt d’une telle stratégie : la connaissance préalable des gisements a permis d’ouvrir des discussions avec des investisseurs tout en intégrant des exigences environnementales et industrielles dans les contrats. Un avantage compétitif que beaucoup de pays africains n’ont pas, faute de données consolidées sur leurs sous-sols.
Le Maroc sait aussi que cette bataille ne se joue pas uniquement sur le terrain économique, mais également sur le plan géopolitique. Dans un monde où les chaînes d’approvisionnement se réorganisent et où la demande pour les métaux critiques devrait doubler d’ici 2040, disposer d’une cartographie précise équivaut à détenir une arme stratégique.
À l’échelle du continent, la situation reste contrastée. Des pays comme le Ghana, pourtant premier producteur africain d’or, peinent à mettre en place des relevés géologiques complets, prisonniers de cycles politiques courts et d’intérêts particuliers. À l’inverse, le Rwanda a, en une décennie, multiplié les initiatives pour cartographier ses minerais, allant jusqu’à créer sa propre société minière publique.
La leçon est claire : dans la ruée mondiale vers les métaux critiques, la bataille se gagne autant dans les laboratoires de géologie que dans les mines elles-mêmes. En investissant dès maintenant dans la connaissance fine de son patrimoine minier, le Maroc se donne les moyens de peser sur le marché mondial tout en protégeant ses intérêts à long terme.
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