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on - Mar 23 -
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Moody’s a maintenu la note Ba1 du Maroc avec une perspective stable, reflétant un équilibre entre des politiques publiques efficaces et des risques structurels.
L’agence de notation américaine Moody’s a confirmé, lors de sa revue périodique mars, la note Ba1 du Maroc avec une perspective stable. Cette décision reflète la capacité du Royaume à maintenir une stabilité macroéconomique malgré des défis persistants, notamment une croissance ralentie et une dette publique en augmentation.
Moody’s souligne que la note Ba1 traduit un équilibre entre la solidité des politiques publiques et des risques structurels. Le Maroc bénéficie d’une importante base de financement en monnaie locale et d’un cadre institutionnel robuste, mais reste confronté à des revenus par habitant relativement faibles et à la vulnérabilité de son économie aux chocs climatiques.
L’agence relève que, malgré un ralentissement de la croissance à 2,6 % en 2024 contre 3,4 % en 2023 en raison de la faiblesse des précipitations affectant le secteur agricole, l’économie marocaine devrait retrouver un rythme de 3,5 % à moyen terme. Cette dynamique repose sur la poursuite des réformes structurelles engagées par le gouvernement.
Une stabilité budgétaire sous pression
Moody’s observe que le Maroc parvient à maîtriser ses équilibres budgétaires. En 2024, le déficit budgétaire s’est établi à 4,3 % du PIB, légèrement en deçà de l’objectif initial de 4,5 %, grâce à des recettes fiscales supérieures aux prévisions. Parallèlement, le déficit courant est resté contenu à 2,5 % du PIB, soutenu par les recettes du tourisme, les exportations et les transferts des Marocains résidant à l’étranger.
Cependant, l’agence souligne les risques budgétaires liés aux réformes sociales et aux investissements d’infrastructure. Le gouvernement marocain prévoit d’ailleurs d’émettre de nouvelles obligations en euros, avec des maturités de 4 et 10 ans, pour financer des projets en vue de la Coupe du monde 2030. Cette opération, pilotée par des banques internationales telles que BNP Paribas, Citigroup, JP Morgan et Deutsche Bank, devrait renforcer la capacité du Maroc à financer ses engagements sans compromettre la stabilité financière.
Moody’s souligne que la dette en devises représente 17,6 % du PIB, un niveau jugé supportable mais nécessitant une vigilance accrue face aux fluctuations monétaires et aux chocs extérieurs.
Une gouvernance solide mais des défis persistants
Le Maroc obtient une note Baa2 pour la solidité de ses institutions et de sa gouvernance, reflétant la crédibilité des politiques budgétaires et monétaires. Bank Al-Maghrib (BAM) joue un rôle déterminant dans la stabilité des prix, renforçant ainsi la confiance des investisseurs.
Néanmoins, l’agence pointe la concentration économique autour des entreprises publiques et une libéralisation limitée comme des freins potentiels à une croissance plus inclusive. La dépendance aux oligopoles dominés par l’État pourrait limiter la capacité du Maroc à stimuler l’innovation et la compétitivité.
Pour espérer une amélioration de sa note, le Maroc devra accélérer la diversification économique, favoriser la création d’emplois formels et réduire les disparités socio-économiques. À l’inverse, une augmentation significative de la dette publique, notamment en raison de projets d’infrastructure ambitieux ou de pressions sociales accrues, pourrait fragiliser sa position actuelle.
Moody’s conclut que l’évolution future de la note dépendra de la capacité du Maroc à concilier croissance durable et maîtrise budgétaire, tout en surmontant les risques liés aux fluctuations économiques globales.
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