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Hassan Nasrallah, figure emblématique du Hezbollah, a été tué lors d’une frappe israélienne ciblée dans la banlieue sud de Beyrouth, selon un communiqué de l’armée israélienne. Le Hezbollah libanais a confirmé, samedi 28 septembre, la mort de son leader Hassan Nasrallah, après qu’Israël a affirmé l’avoir tué lors d’une frappe aérienne sur la banlieue sud de Beyrouth.
Dans un communiqué diffusé sur Telegram, la formation pro-iranienne a déclaré : « Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs, qu’il a guidés durant près de trente ans ». Cette déclaration met fin aux spéculations sur le sort du leader charismatique, figure clé du Hezbollah pendant des décennies.
La mort de Hassan Nasrallah, leader emblématique du Hezbollah, pourrait marquer un tournant majeur dans les tensions israélo-libanaises. Selon des sources militaires israéliennes, une frappe aérienne a ciblé le quartier général du Hezbollah à Beyrouth, tuant Nasrallah ainsi que plusieurs hauts commandants.
Nasrallah, qui a dirigé le Hezbollah pendant plus de 30 ans, était une figure centrale du mouvement chiite libanais, ayant mené des guerres contre Israël et forgé des alliances stratégiques avec l’Iran et la Syrie. Né en 1960, Nasrallah a émergé de la pauvreté pour devenir l’un des fondateurs du Hezbollah en 1982, aux côtés des Gardiens de la Révolution iraniens, créant une force vouée à résister à l’invasion israélienne du Liban.
Nasrallah a été nommé secrétaire général du Hezbollah en 1992 après la mort de Sayyed Abbas Musawi, tué lors d’un raid israélien. Dès lors, il a mené des guerres d’usure contre Israël, notamment en 2000, qui a abouti au retrait israélien du sud du Liban. Cette victoire a conféré à Nasrallah une stature presque mythique de héros au sein du monde arabe.
Sous sa direction, le Hezbollah est alors passé d’une milice locale à une puissante force paramilitaire internationale, bénéficiant d’un soutien crucial de l’Iran et jouant un rôle clé dans la guerre civile libanaise ainsi que dans les conflits avec Israël.
Adoré par ses partisans chiites, Nasrallah était également respecté dans le monde arabe pour sa résistance face à Israël, bien qu’il ait été qualifié de terroriste par plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis. Sa réputation s’est toutefois ternie lorsqu’il a décidé de soutenir militairement le régime de Bachar el-Assad en Syrie, aliénant une partie du monde arabe qui voyait en el-Assad un oppresseur.
Nasrallah menait ses opérations depuis la clandestinité depuis des années, craignant un assassinat israélien. Rarement vu en public, ses discours étaient souvent diffusés via vidéo, rendant son personnage presque mythique. Sous sa direction, le Hezbollah s’est par ailleurs allié à d’autres groupes militants, comme le Hamas palestinien, consolidant ainsi son rôle d’ennemi juré d’Israël.
La mort de Nasrallah pourrait marquer une nouvelle phase d’instabilité au Moyen-Orient. Bien que le Hezbollah ait déjà subi des pertes de commandants clés par le passé, la disparition de Nasrallah pourrait provoquer une réorganisation interne et attiser encore plus de tensions dans la région.
Dans les semaines précédant cette frappe contre Hassan Nasrallah, Israël avait intensifié ses actions contre le Hezbollah en éliminant plusieurs figures clés de l’organisation. L’un des épisodes marquants a été l’explosion simultanée de milliers de dispositifs de communication, notamment des bippers et des talkies-walkies utilisés par les membres du Hezbollah.
Cet événement, qui a causé la mort de plusieurs dizaines de personnes, semblait viser à perturber la coordination interne du groupe et à affaiblir ses capacités opérationnelles avant d’éliminer ses têtes pensantes lors de frappes plus ciblées.
Cette tactique israélienne montre une préparation minutieuse, visant à fragiliser le Hezbollah en frappant ses communications avant de cibler ses dirigeants, particulièrement lors de la récente frappe aérienne qui a tué Nasrallah et d’autres commandants. Cette méthode d’attaque, associée à l’élimination progressive des leaders, souligne la volonté d’Israël de désorganiser le Hezbollah à sa source.
Certains observateurs craignent une montée en puissance d’autres factions militantes plus extrêmes au sein du Hezbollah, ou une radicalisation du groupe en l’absence de son leader charismatique.
D’un autre côté, Israël considère cette frappe comme une victoire majeure dans sa lutte contre le Hezbollah. La disparition de Nasrallah affaiblit l’organisation à court terme, bien que la nature décentralisée du Hezbollah lui permette de continuer sans vergogne ses opérations sans interruption immédiate.
Le Hezbollah a démontré à maintes reprises sa capacité à survivre aux crises et cette frappe pourrait intensifier les attaques contre Israël depuis le Liban et renforcer la rhétorique anti-israélienne dans la région. La mort de Nasrallah aura des répercussions majeures sur l’équilibre géopolitique au Liban et au-delà. Alors que les tensions entre Israël et le Hezbollah continuent de monter, cette frappe pourrait précipiter un nouveau cycle de violence.
Dans un contexte régional déjà fragilisé par le conflit entre Israël et le Hamas, la disparition de Nasrallah peut bien être le prélude à une escalade des affrontements. Le Moyen-Orient reste une région où chaque frappe, chaque disparition de leader, redessine les lignes de front et redéfinit les alliances. Pour Israël, c’est peut-être une victoire symbolique, mais qui pourrait fort précipiter une nouvelle phase d’escalade dans la région.
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