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on - Jan 26 -
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L’Alliance associative des droits des mères célibataires et de leurs enfants au Maroc exprime certaines réserves face à l’avis du conseil supérieur des oulémas concernant les réformes dévoilées dans le projet de révision du Code de la Famille. Selon l’alliance composées de dix associations : cet avis reflète une absence “de sérieux, de sagesse et de prise en compte positive des propositions relatives aux droits des mères célibataires et de leurs enfants en tant que familles autonomes”.
Victimes d’oppression et d’intimidation, les mères célibataires, perçues en tant que “pêcheuses éternelles”, subissent à la fois le poids lourd de la responsabilité et le jugement. Pour l’alliance associative des droits des mères célibataires et de leurs enfants au Maroc, cette position constitue “une injustice flagrante envers ces mères et leurs enfants, niant leurs sacrifices pour une réforme équitable et conforme aux engagements internationaux du Maroc”. Le Royaume a pourtant ratifié des conventions majeures telles que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et la Convention relative aux droits de l’enfant, lesquelles exhortant au respect des droits fondamentaux et à l’égalité.
Composé de dix associations nationales, le collectif déplore “l’exclusion totale des propositions” qu’il a formulées, qui visaient à reconnaître explicitement les droits des enfants nés hors mariage, y compris le droit à une identité et à une filiation, à travers des tests génétiques gratuits et obligatoires.
L’alliance a aussi revendiqué une révision de la définition de la famille pour inclure les familles monoparentales dirigées par des mères célibataires. Elle a, en outre, appelé à assurer une égalité de droits pour tous les enfants, indépendamment de leur statut familial, et les protéger de toute stigmatisation sociale.
Ainsi, la société peut garantir une protection juridique et sociale pour les mères célibataires, notamment en exigeant la prise en charge financière et sanitaire par le père biologique.
Le refus d’intégrer les tests génétiques comme preuve de filiation, tel que recommandé par le conseil supérieur des oulémas, constitue, selon les dires de l’alliance associative, un déni des droits des enfants abandonnés ou nés hors mariage. Cette position contredit l’intérêt supérieur de l’enfant, inscrit dans la constitution marocaine (article 32) et dans les conventions internationales ratifiées par le Royaume.
Malgré cette situation, l’alliance confirme sa confiance dans les principes énoncés dans le communiqué du cabinet royal. “Ce dernier a réaffirmé l’importance des valeurs de justice, d’égalité, de solidarité et de conformité aux conventions internationales. L’appel à des consultations citoyennes et à l’élaboration d’un cadre législatif clair et inclusif est perçu comme une opportunité de dialogue constructif”, explique l’alliance.
Pour ce faire, l’alliance recommande d’organiser des consultations publiques impliquant les enfants abandonnés et les mères célibataires pour mieux comprendre leurs besoins et attentes. Elle suggère également de reconnaître la filiation via les tests génétiques, considérés comme une preuve scientifique incontournable, et en rendre l’utilisation obligatoire dans les cas de litiges.
Pas que, pour l’alliance : l’adoption d’une approche inclusive demeure un aspect phare pour une reconnaissance équitable des mères célibataires et leurs enfants comme des familles à part entière, sans discrimination.
Ainsi, les enfants seront protégés de tout préjudice social, en garantissant leur droit à la dignité, à l’identité et à l’égalité des chances, indépendamment des circonstances de leur naissance.
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