Un enfant de 14 ans, orphelin de père et fils unique, a été victime présumée d’un viol collectif lors de sa visite au Mousse de Moulay Abdellah à El Jadida. Selon ses témoignages et ceux de sa mère, il a passé près d’une semaine avec plusieurs personnes sur le site avant de révéler les faits. « Je regrette même d’être allé à ce Moussem », dit l’enfant à sa mère avec une voix cassée.
Hespress qui s’est rendue à la ville d’El Jadida, puis à la commune de Moulay Abdallah, a rencontré la mère et l’enfant qui apparaissait pâle, perdue dans ses pensées, collée au côté de son fils, qui semble encore sous le choc ou sous l’effet d’un anesthésiant, ou les deux à la fois, surtout que son état paraît instable.
Racontant les faits, l’enfant a indiqué à sa mère qu’il se rendrait de Youssoufia au Moussem de Moulay Abdellah avec un ami rencontré au marché et qu’il reviendrait le lendemain. L’enfant avait vendu une quantité de légumes et son ami l’avait aidé avec une petite somme d’argent jusqu’à leur arrivée à Moulay Abdallah. Sur place, le groupe s’est élargi à plus de 11 personnes, dont une fille qui a ensuite quitté le groupe.
Le groupe s’est d’abord installé dans une tente, puis a déménagé dans un bâtiment du Moussem. La mère et l’enfant ont déclaré que certains membres consommaient des substances interdites et les obligeaient, lui et son ami, à inhaler une substance chimique. L’ami de l’enfant a quitté le groupe après avoir constaté que la situation n’était pas normale.
Selon la victime, les agressions ont commencé dès le troisième jour de son séjour, et il a été victime d’un viol par une personne identifiée par sa mère à partir de son récit. La fille qui accompagnait le groupe est également partie, puis un membre du groupe a demandé à l’enfant et à son ami de la chercher et de la ramener, mais sans succès.
Après son retour à Youssoufia, l’enfant a informé sa mère qu’il avait été victime d’un viol collectif et qu’il ressentait des douleurs anales. Informée de l’incident, la mère a contacté des voisins et des associations locales. L’enfant a été transféré à l’hôpital d’El Jbourat, puis dirigé vers l’hôpital de Marrakech pour des examens supplémentaires, qu’il a refusés.
Informées de l’incident et du soupçon d’agression suivie de viol collectif, les autorités judiciaires d’El Jadida, suivant les instructions du procureur compétent, se sont rendues à Youssoufia, ont pris en charge l’enfant et l’ont conduit avec sa mère à El Jadida, car le crime présumé a eu lieu à Moulay Abdellah, dans la région de Doukkala.
« La gendarmerie d’El Jadida a pris soin de nous, nous a fourni le logement et la nourriture, que Dieu bénisse leurs parents. Je suis juste une femme veuve avec ce fils, je veux qu’ils soient arrêtés et jugés. Et je n’oublierai jamais le soutien de mes voisins et ceux qui m’ont aidée à aller à l’hôpital à Marrakech », a déclaré la mère de la victime à Hespress.
Selon des informations préliminaires de sources proches du dossier, les procédures suivent la loi, sous la supervision du procureur général près la Cour d’appel d’El Jadida. L’enfant « victime de viol » sera soumis à un examen médical par une équipe spécialisée à l’hôpital Mohammed V de Marrakech ou dans un autre service légal, selon la décision du procureur. L’enfant sera entendu en présence de sa mère, après stabilisation de son état physique et psychologique, afin que ses déclarations soient fiables. Ensuite, les enquêtes de terrain et techniques seront lancées, sur la base du rapport médico-légal, pour identifier tous les suspects et les présenter aux autorités compétentes.
Après l’éclatement de cette affaire, plusieurs associations et défenseurs des droits de l’enfant et des droits humains ont exprimé leur indignation face à ce cas de viol collectif présumé d’un mineur orphelin au Moussem de Moulay Abdellah. Ils demandent que toutes les étapes de l’affaire soient rendues publiques, en attendant les enquêtes et expertises médicales.
Ils ont également insisté sur l’importance d’un soutien psychologique et matériel pour l’enfant et sa mère, particulièrement compte tenu de leurs conditions sociales et économiques difficiles après la mort du père, ainsi que sur la réintégration de l’enfant à l’école pour son éducation et son développement.
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