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Depuis octobre et le Mozambique souffre d’un enchaînement de violence inquiétant. Pas que, ces dernières semaines, le pays connaît des troubles qui ont coûté, selon les chiffres annoncés jusqu’à ce samedi, la vie à 261 personnes. La majorité des victimes aurait succombé aux tirs des forces de police. Le président élu, Daniel Chapo, a appelé à « rejeter la violence » et à promouvoir « l’unité».
La plateforme Decide, qui surveille les violences dans ce pays d’Afrique australe, a rapporté qu’alors que la situation semblait calme vendredi dans la capitale Maputo, des violences ont éclaté dans d’autres régions, notamment dans la ville côtière de Nacala, ce qui alimente les craintes d’une aggravation de la situation et d’une mise en danger des Marocains résidant au Mozambique.
Conscient de ces enjeux qui pèsent sur un pays frère, la députée du groupe socialiste, Nezha Abakrim, a adressé une interrogation au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, concernant les souffrances de la communauté marocaine au Mozambique en raison de la détérioration des conditions de sécurité.
Dans sa question écrite, la députée a souligné que “les Marocains résidant au Mozambique sont, ces derniers temps, exposés à diverses menaces en raison de l’instabilité du pays”. Elle a précisé que “les commerces et services appartenant à de nombreux Marocains ont été pillés et vandalisés, tandis que plusieurs membres de la communauté vivent dans la peur et souffrent d’un manque de produits alimentaires et de biens essentiels nécessaires pour assurer leur sécurité et se prémunir contre les dangers qui les entourent”.
La parlementaire a demandé des précisions sur le nombre, les noms, les adresses et les contacts des Marocains résidant au Mozambique, ainsi qu’une évaluation de la situation dans le pays et des mesures visant à informer les Marocains des précautions et des actions à entreprendre.
La députée a révélé que le nombre de Marocains ayant émigré vers le Mozambique a considérablement augmenté au cours des dix dernières années, en particulier parmi les habitants de la région de Souss-Massa, et plus précisément du cercle d’Anzi, dans la province de Tiznit.
Elle a noté que “ces migrants ont réussi à exercer des activités indépendantes dans le domaine du commerce et des services, notamment la restauration”. Ils ont également élargi la base de la communauté marocaine dans ce pays africain en attirant et en accueillant des membres de leur famille et de leur tribu, développant ainsi un réseau d’entreprises ayant trouvé un certain succès auprès de la population mozambicaine.
Les manifestations ont éclaté fin octobre après l’annonce par la commission électorale du pays de la victoire du candidat présidentiel du parti Frelimo, Daniel Chapo, aux élections du 9 octobre. Cette annonce indiquait que le président et les membres du parlement avaient obtenu 71 % des suffrages.
En réaction, des milliers de personnes ont défilé dans les rues pour réclamer de nouvelles élections. La police a répondu en utilisant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les manifestants opposés aux résultats. Ces événements, survenus après l’annonce des résultats des élections, qui ont reconduit le parti au pouvoir (Frelimo), ont conduit des commerçants marocains à dénoncer des agressions contre leurs magasins lors des émeutes provoquées par les manifestants.
Selon les témoignages recueillis par Hespress, les manifestants « ont pris d’assaut des magasins et des cafés, dont certains appartiennent à des Marocains résidant dans ce pays, pillant leur contenu et causant des dégâts matériels importants, poussant certains commerçants à tout perdre ».
D’après les mêmes sources, environ 12 commerces appartenant à des Marocains ont été touchés par ces événements, certains ayant subi des dégâts importants. Les premières plaintes des Marocains ont émergé via une vidéo publiée par Ali Dahyaz, un ressortissant marocain, sur son compte personnel sur YouTube, documentant les agressions et les émeutes au Mozambique.
Le Mozambique est tombé dans le chaos après l’annonce de la victoire du parti Frelimo aux élections présidentielles. Ce parti, au pouvoir depuis l’indépendance du pays vis-à-vis du Portugal, suscite le rejet de nombreux citoyens qui sont descendus dans les rues pour protester, ce qui a entraîné des émeutes et l’évasion de détenus de la prison de Maputo.
D’après les informations disponibles, plusieurs Marocains au Mozambique gèrent des projets tels que des cafés, des restaurants et des petits commerces dans le centre de la capitale.
Ali Dahyaz, le commerçant marocain ayant évoqué le sujet sur YouTube, a affirmé que « la situation commence à se stabiliser pour les Marocains, sans causer de pertes supplémentaires importantes dans leurs commerces », tout en exprimant son inquiétude quant à « l’évasion de détenus dangereux ».
Dahyaz a ajouté que ces troubles, qui ont débuté il y a cinq jours, « pourraient prendre fin ce samedi, bien que le sort des protestations de l’opposition reste à clarifier lundi ». Il a accompagné ses propos de vidéos documentant les pillages ayant touché les commerces et cafés marocains, montrant des dégâts considérables subis par plusieurs établissements.
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