Le coup d’envoi de la 13e édition du Festival international de cinéma et de la mémoire commune (FICMEC) de Nador a été donné, mardi soir, sous le thème «La mémoire du ciel et de la terre», et se poursuivra jusqu’au 10 novembre.

L’ouverture de cette édition, organisée par le Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix portant le nom de Feue Leila Meziane Benjelloun, présidente d’honneur du festival pendant quatre années, a vu la participation de personnalités artistiques, politiques et diplomatiques venues du Maroc et de l’étranger.

Parmi les invités de cette manifestation figuraient les acteurs Rachid El Ouali et Jihan Kamal, le vice-président de la Chambre des conseillers, Abdelkader Salama, l’ex-ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, ainsi qu’Ahmed Aboutaleb, ancien maire de Rotterdam, et Abdelouahab Bellouki, ancien ambassadeur du Maroc aux Pays-Bas. Plusieurs personnalités du monde cinématographique et artistique, ainsi que des élus de la ville de Nador, ont également assisté à cet événement.

Cette édition, qui rend hommage à l’engagement du feu Mustafa Salama, l’un des plus grands soutiens du festival depuis sa création, à travers le prix de la meilleure œuvre courte de fiction, met également à l’honneur les défenseurs de la justice climatique et du vivre-ensemble dans un environnement sain.

« La protection de l’environnement, à l’échelle nationale et mondiale, est l’une des initiatives soutenues par notre Centre », a souligné Abdeslam Boutayeb, président et fondateur du Centre et directeur du festival.

Dans son allocution d’ouverture, le président a relevé : «Nous encourageons chacun à continuer de travailler pour préserver notre planète et léguer aux générations futures un monde où elles pourront vivre dignement, sans manquer de rien», rappelant que le plaisir de regarder des films ne doit pas faire oublier leur rôle essentiel dans la sensibilisation aux dangers qui menacent l’humanité.

Par ailleurs, l’acteur marocain Rachid El Ouali a souligné que ce festival a réussi à réunir des cinéastes du monde entier, notamment d’Amérique latine, autour du thème de la terre et du ciel. Il a, dans ce sens, précisé que le festival, en l’absence de salles de projection à Nador, permet de pallier ce manque.

«Nous vivons entre la terre et le ciel, et si nous parvenons à propager l’amour et la paix à travers nos films, nous aurons accompli beaucoup», a-t-il confié à Hespress, rappelant que chaque artiste porte un message en plus de divertir.

Le festival propose un programme riche, avec la projection de 8 films documentaires, 7 longs métrages de fiction et 14 courts métrages de fiction, représentant le Maroc et d’autres pays (Brésil, Espagne, Haiti, Irak, Italie, Pérou, Cuba, France, Hollande, Turquie, Argentine, Honduras, Mexique, Palestine, Portugal, Suisse et Tunisie). En outre, des films nationaux seront projetés hors compétition, en préparation de la commémoration du 50e anniversaire de la Marche verte, prévue pour novembre 2025.

Outre deux conférences scientifiques internationales, cette édition du festival proposera des formations au profit des jeunes locaux sur les métiers du cinéma, animées par des réalisateurs, scénaristes et professionnels marocains et étrangers. Des projections spéciales seront, à cet égard, organisées pour les élèves, en collaboration avec le Centre cinématographique marocain (CCM) et la Direction provinciale du ministère de l’Education nationale, du préscolaire et des sports, en abordant des thématiques liées à l’environnement, la sécheresse et les catastrophes naturelles, tout en célébrant la Marche Verte.

Il convient de noter que la cérémonie d’ouverture de ce festival international a également été l’occasion de remettre le prix international « Mémoire pour la démocratie et la paix », décerné conjointement au photographe mondial Sebastião Salgado et à Lilia Vanish de l’institut brésilien «Terra», ainsi qu’à l’Alliance marocaine pour le Climat et le Développement Durable (AMCDD), pour leur engagement en faveur de la défense de l’environnement et du climat. Ce prix, décerné depuis 8 ans par le Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix, a déjà été attribué à de nombreuses personnalités internationales.

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