En marge de la 80e Assemblée Générale des Nations Unies, le Maroc a multiplié les rencontres de haut niveau. Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita a réuni ses homologues sahéliens pour accélérer l’Initiative Royale d’accès à l’Atlantique, avant de s’entretenir avec le premier ministre kényan, Musalia Mudavadi, sur la question du Sahara et les perspectives de coopération bilatérale.
La diplomatie marocaine a profité de la tribune new-yorkaise pour donner une nouvelle impulsion à l’Initiative Royale visant à garantir aux pays du Sahel un accès stratégique à l’océan Atlantique. Autour de Nasser Bourita, se sont retrouvés ses homologues du Burkina Faso, Karamoko Jean-Marie Traoré, du Mali, Abdoulaye Diop, du Niger, Bakary Yaou Sangaré, et du Tchad, Abdoulaye Sabre Fadoul.
Cette réunion de suivi a mis en lumière une volonté commune, celle de traduire dans les faits la vision du Roi Mohammed VI. Les participants ont rappelé l’importance de l’audience historique du 28 avril 2025, au cours de laquelle les ministres des pays du Sahel avaient exprimé « leur adhésion totale à l’Initiative Royale et leur engagement pour en accélérer la mise en œuvre ».
En outre, les responsables africains se sont « félicités du large soutien en faveur de l’initiative Royale à l’échelle régionale, continentale et internationale », et ont convenu de lancer progressivement les projets définis par les task-forces nationales des cinq pays partenaires. Une dynamique qui « incarne une ambition commune et une volonté politique partagée pour bâtir ensemble avec les pays du Sahel un espace intégré de co-développement, de prospérité partagée et de rayonnement au service des populations de la région ».
Parallèlement, Bourita s’est entretenu avec Musalia Mudavadi, premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la République du Kenya, cherchant à consolider davantage des relations entre Rabat et Nairobi.
Dans ce contexte, Mudavadi a déclaré que l’initiative d’autonomie proposée par Rabat « permet d’ouvrir la voie pour aller de l’avant vers un règlement du différend régional autour du Sahara et qu’elle mérite d’être examinée attentivement et nous pensons qu’elle ouvrira la voie pour aller de l’avant sur plusieurs aspects relatifs à ce conflit ».
Un appui qui s’inscrit dans la continuité de la visite officielle du responsable kényan au Maroc en mai 2025, au cours de laquelle il avait inauguré l’ambassade du Kenya à Rabat et signé une déclaration conjointe. Dans ce texte, le Kenya « considère le plan d’autonomie comme la seule approche durable pour la résolution de la question du Sahara » et se félicite « du consensus international croissant et de la dynamique menée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur du plan d’autonomie présenté par le Royaume du Maroc comme la seule solution crédible et réaliste pour résoudre le différend sur le Sahara ».
De surcroît, Nairobi salue les avancées socio-économiques du Maroc. Mudavadi a mis en avant les « progrès très positifs » du Royaume dans les infrastructures, citant le port Tanger Med, le réseau ferroviaire, le secteur touristique et surtout l’industrie des engrais, « dont le Maroc est un grand producteur », soulignant son rôle clé dans la sécurité alimentaire africaine.
Enfin, le premier ministre kényan a exprimé la volonté de son pays de « renforcer davantage les échanges commerciaux » avec Rabat, évoquant même la relance prochaine de vols directs entre Casablanca et Nairobi, une mesure qui viendrait fluidifier les échanges économiques et humains entre les deux pays.
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