Le Maroc se classe neuvième parmi les pays africains affichant les taux d’obésité les plus élevés chez les adultes, selon un classement récent de la plateforme The African Exponent. Le taux d’obésité des adultes marocains a atteint 13,79 % cette année, avec des villes comme Casablanca, Rabat et Marrakech enregistrant les augmentations les plus importantes. Ce phénomène est attribué aux changements alimentaires, à la multiplication des emplois sédentaires et à la consommation accrue de produits rapides et transformés.
La hausse de l’obésité contribue à un accroissement des maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle. Les femmes sont particulièrement touchées, leur taux d’obésité étant deux fois supérieur à celui des hommes. Ce déséquilibre s’explique par des normes culturelles liées à l’image corporelle et par un accès limité aux infrastructures permettant l’activité physique.
Le Maroc a cependant entrepris plusieurs initiatives pour inverser cette tendance, notamment des campagnes de sensibilisation nutritionnelle, la promotion de l’activité physique, l’amélioration de la nutrition scolaire et l’encouragement à la consommation d’aliments traditionnels.
À l’échelle africaine, l’Égypte arrive en tête du classement avec un taux d’obésité de 32,48 %, suivie de la Libye (28 %). Les Seychelles se placent troisièmes (20,58 %), où la dépendance aux aliments importés influence les habitudes alimentaires. Dans la région maghrébine, la Tunisie (19,92 %) et l’Algérie (16,03 %) enregistrent également des taux préoccupants.
Selon The African Exponent, l’obésité progresse plus rapidement dans les zones urbaines que dans les zones rurales, en raison de l’accès facilité à la nourriture, des modes de transport et du style de vie citadin. Les femmes africaines présentent dans de nombreux pays des taux d’obésité deux fois supérieurs à ceux des hommes, un écart lié à des facteurs culturels et économiques.
L’étude souligne que l’obésité est devenue l’une des principales transformations sanitaires sur le continent, touchant toutes les classes de revenus et affectant aussi bien les adultes que les enfants. Face à ce défi, plusieurs gouvernements africains adoptent des mesures telles que l’imposition de taxes sur les boissons sucrées, la régulation des repas scolaires et l’encouragement à un mode de vie actif. Parallèlement, les habitudes alimentaires traditionnelles africaines connaissent un renouveau en raison de leur valeur nutritionnelle, longtemps négligée au profit des produits importés.
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