Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a souligné, lundi à New York, que le monde est aux prises avec une « situation d’urgence » en matière de développement, où plus de 800 millions de personnes vivent dans la pauvreté extrême.
« Nous sommes confrontés à une urgence mondiale en matière de développement. Une urgence qui se mesure aux plus de 800 millions de personnes vivant encore dans l’extrême pauvreté et à l’intensification des impacts climatiques », a lancé le chef de l’ONU lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport 2025 sur les Objectifs de développement durable (ODD).
Après avoir évoqué la problématique de la dette qui « épuise les ressources dont les pays ont besoin pour investir dans leur population », Guterres a insisté sur la nécessité de reconnaître les « liens profonds » entre le sous-développement et les conflits, d’où l’importance, selon lui, de continuer d’œuvrer en faveur de la paix, notamment au Moyen-Orient, au Soudan et en Ukraine.
Il a, dans ce cadre, réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération immédiate de tous les otages et à un accès humanitaire sans entrave, tout en plaidant pour la solution à deux Etats.
Evoquant l’état d’avancement des ODD, le haut responsable onusien a signalé que seulement 35% de ces objectifs sont sur la bonne voie ou réalisent des progrès modérés, près de la moitié d’entre eux avancent trop lentement, alors que 18% font marche arrière.
« Nous devons avancer plus vite et ensemble » en œuvrant notamment pour la promotion des soins de santé abordables pour tous, en misant sur les femmes et les filles comme moteur essentiel du progrès et en mettant l’accent sur une éducation de qualité, des emplois décents et des opportunités économiques qui ne laissent personne de côté, a-t-il insisté.
Il a en outre appelé à combler la fracture numérique et garantir que les technologies comme l’intelligence artificielle soient utilisées de manière responsable et inclusive.
Pour le chef de l’ONU, le progrès vers le développement durable passe inéluctablement par des financements à grande échelle. Il a préconisé à ce propos une réforme de l’architecture financière internationale, des mesures concrètes en matière d’allègement de la dette, outre le triplement de la capacité de prêt des banques multilatérales de développement pour que les pays puissent accéder plus facilement aux capitaux à grande échelle et à un coût raisonnable.
Et de conclure que la réalisation des ODD d’ici 2030 demeure à la portée seulement si “nous agissons avec urgence, unité et détermination inébranlable”.
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