Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Hespress a appris, de sources bien informées, que des contrôleurs de l’Office des changes mènent actuellement une traque minutieuse de transactions jugées suspectes impliquant des hommes d’affaires et de hauts élus, anciens et actuels, ainsi que des membres de leurs familles et des proches. Ces opérations de change ont été réalisées dans des points commerciaux agréés, principalement à Casablanca, Rabat et Tanger.
Les mêmes sources précisent que les contrôleurs coordonnent leurs missions d’audit auprès de sociétés et bureaux de change manuel avec les services de la Cour des comptes, en exploitant ses bases de données relatives aux déclarations de patrimoine. Les vérifications en cours portent sur les documents et pièces comptables des quatre dernières années et visent à déterminer si les sociétés concernées ont bien respecté leurs obligations : identification des clients, collecte d’informations détaillées sur l’origine des fonds et justification des opérations réalisées.
D’après les informations recueillies par le journal, les contrôleurs concentrent particulièrement leur attention sur le respect, par les bureaux de change, de l’interdiction d’exécuter une transaction en l’absence de vérification d’identité, ou lorsque les données fournies apparaissent inexactes. Cette rigueur découle de renseignements précis reçus par l’Office des changes, mettant en lumière des manquements constatés dans certains points agréés. Les auditeurs ont également détecté des cas où des responsables ont omis de signaler des opérations suspectes, comme la loi les y oblige, auprès de l’Unité nationale de traitement du renseignement financier. Ces défaillances concernent notamment des dossiers liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme.
Dans ce cadre, les inspecteurs de l’Office des changes ont exigé des responsables des sociétés visées qu’ils leur fournissent les rapports de suivi d’activité prévus par la réglementation. Ces documents doivent inclure le contrôle approfondi des opérations inhabituelles ou complexes, en particulier celles dépourvues de justification économique claire ou de but légitime, ainsi que celles dont les montants ne correspondent pas à l’activité déclarée du client ou à ses transactions habituelles. Ces vérifications s’inscrivent dans un contexte sensible : des informations concordantes ont révélé l’implication de deux hommes d’affaires et d’un président de commune de la périphérie de Casablanca dans d’importantes opérations de collecte de devises, en particulier de l’euro, via des transactions effectuées dans des points agréés et, dans une moindre mesure, sur le marché parallèle.
Il convient de rappeler que les services de contrôle de l’Office des changes ont mené, en une seule année, 353 missions d’investigation auprès d’acteurs issus de divers secteurs économiques. Parmi elles figuraient 54 missions spécifiquement consacrées au contrôle des sociétés de change manuel, ainsi que 53 enquêtes portant sur leur conformité aux procédures nationales de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. En parallèle, 246 missions ont été réalisées auprès d’entreprises relevant de secteurs variés : commerce et industrie, agroalimentaire, textile, services, technologies de l’information et de la communication, entre autres.
Toujours selon les sources de Hespress, les contrôleurs ont créé la surprise en réclamant à certaines sociétés de change des documents relatifs à des opérations remontant jusqu’à huit ans. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des audits en cours. Les responsables ont ainsi été rappelés à leurs obligations : conserver l’ensemble des pièces justificatives des opérations et appliquer les mesures de vigilance pendant une durée de dix ans. Ces exigences incluent la capacité de reconstituer les opérations à tout moment et de transmettre aux autorités compétentes les informations requises dans les délais impartis. Il est également précisé que les sociétés ne peuvent en aucun cas invoquer le secret professionnel pour refuser de coopérer avec le Bureau des changes ou avec les autorités chargées de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Par ailleurs, il est important de rappeler qu’à travers une circulaire antérieure, le gendarme du change a imposé aux sociétés de change l’obligation d’établir une fiche client avant toute relation d’affaires. Celle-ci doit mentionner le nom complet du client, sa date de naissance, son adresse, l’origine des fonds, ainsi que, pour les Marocains, le numéro de la carte nationale d’identité. Pour les étrangers, la fiche doit comporter la nationalité, le numéro de la carte d’enregistrement ou l’attestation de résidence. Ces données doivent être régulièrement mises à jour, conformément aux exigences réglementaires.
The post Office des changes : Hommes d'affaires et élus dans le viseur pour transactions suspectes appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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