L’Office national des chemins de fer (ONCF) a lancé un appel d’offres pour le Technicentre industriel de Zenata, un projet clé dans le cadre du Plan Rail Maroc 2040. Ce centre, prévu pour renforcer la maintenance du matériel ferroviaire national, sera situé à Ain Harrouda et devrait être opérationnel d’ici fin 2028.

L’ONCF franchit une nouvelle étape dans son projet du Technicentre industriel (TI) de Zenata. Il vient de lancer un appel d’offres pour la conception architecturale, les études techniques et le suivi des travaux de construction. Ce projet s’inscrit dans la stratégie globale du Plan Rail Maroc 2040, visant à renforcer la maintenance du matériel roulant et à moderniser le secteur ferroviaire national. Ce chantier, dont le budget prévisionnel est estimé à 550 millions de dirhams hors taxes, bénéficie également d’un financement de l’Agence française de développement de 100 millions d’euros.

Implanté sur un terrain de 29 hectares à Ain Harrouda, dans la province de Mohammedia, le TI de Zenata deviendra un site central pour la maintenance lourde du matériel ferroviaire. Il couvrira entre 75 % et 85 % des opérations de maintenance industrielle, avec des équipements adaptés aux exigences techniques modernes. Néanmoins, certaines réparations spécifiques, notamment celles concernant les pièces détachées PRM (Pièces Réparables du Matériel), seront maintenues au sein des technicentres régionaux. Cette organisation vise à préserver la flexibilité dans la gestion des tâches et à maintenir une présence technique décentralisée sur le territoire.

Un projet stratégique pour la maintenance ferroviaire à long terme

Le TI de Zenata repose sur trois axes stratégiques définis par l’ONCF pour optimiser la maintenance industrielle du réseau ferroviaire. Le premier axe consiste en la centralisation des opérations de maintenance lourde sur un site unique, garantissant ainsi une meilleure maîtrise des standards industriels, une réduction des coûts et une optimisation des flux logistiques. Le deuxième axe vise l’adaptation des installations aux besoins actuels et futurs, avec une amélioration des processus de production et une connectivité accrue entre les technicentres régionaux et le site central. Enfin, le troisième axe anticipe l’évolution du réseau ferroviaire marocain, en prenant en compte les besoins de croissance du secteur à long terme.

Le projet intègre également les dernières avancées technologiques pour optimiser la gestion des pièces détachées, grâce à une plateforme logistique dédiée qui assurera le pilotage des flux physiques et logistiques, de l’approvisionnement en pièces neuves à leur réparation dans les ateliers internes et externes. Ce système permettra une gestion plus efficace des stocks et un meilleur suivi des composants tout au long du processus de maintenance.

En parallèle, l’ONCF prévoit de reproduire ce modèle à long terme dans d’autres régions du Maroc, telles que Fès et Marrakech, afin de soutenir l’expansion du secteur ferroviaire et répondre aux besoins croissants en matière de maintenance.

Avec une mise en service prévue pour la fin de l’année 2028, ce projet représente un levier fondamental pour l’amélioration continue de la fiabilité et de la performance du matériel roulant marocain, contribuant ainsi à la modernisation du secteur ferroviaire national.

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