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La distinction est sans équivoque entre la liberté d’expression régie par des normes juridiques et le chantage numérique ainsi que la corruption visant à ternir l’honneur des individus et à souiller leur réputation, a précisé le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.
Répondant aux questions des députés à la Chambre des représentants sur les moyens de lutter contre le phénomène du chantage électronique et l’augmentation des crimes numériques, Ouahbi a vigoureusement affirmé qu’il est impératif de dissocier la liberté d’expression, qui doit être encadrée par la législation, des pratiques infamantes de chantage électronique et de diffamation qui mettent en péril la réputation et l’intégrité des individus.
Face à l’augmentation des crimes numériques, le ministre a appelé à une prise de conscience collective. « Nous avons le courage d’affronter ce sujet« , a-t-il martelé, soulignant l’absence d’immunité pour les journalistes et les élus. A ce titre, il a mis en lumière la nécessité d’enquêtes rigoureuses et d’une mise en lumière des faits, comme antidote à un climat de méfiance et de rancœur.
Il a également évoqué des mesures législatives imminentes dans le cadre du nouveau code pénal, visant à criminaliser ces agissements délictueux, tout en dénonçant ceux qui exploitent la vulnérabilité des plus jeunes à travers des contenus abusifs sur les réseaux sociaux.
De plus, Ouahbi a rejeté les interprétations erronées de la liberté d’expression, affirmant que celle-ci ne doit en aucun cas servir de prétexte à l’insulte ou à la diffamation. « Bâillonner qui ?« , a-t-il interpellé, subtilisant à son auditoire une invitation à la réflexion sur l’essence même de la démocratie, mise à mal par des pratiques malveillantes qui, s’insinuant insidieusement dans le débat public, détournent le sens critique et faussent la vérité.
D’un autre côté, le ministre a identifié « l’absence » d’éthique journalistique au sein d’une frange de professionnels qui, armés de leurs smartphones, s’adonnent à des pratiques diffamatoires en quête de reconnaissance ou de monétisation rapide. Il a rappelé que le journalisme devrait être synonyme d’intégrité, d’analyse vérifiée et de respect de la vérité, plutôt que d’être un outil au service de la haine et de la calomnie.
Ouahbi n’a pas manqué de dénoncer la tendance alarmante à la marchandisation des insultes entre concitoyens, mettant en lumière le rôle prépondérant que jouent les décisions politiques dans la provoque de cette dégradation de la norme sociale. Son appel à une responsabilité accrue des responsables politiques est révélateur d’une volonté d’établir une nouvelle morale publique, plus respectueuse des valeurs fondamentales de dignité et de décence.
Par ailleurs, le ministre a affirmé que « l’exploitation et la captation d’enfants dans des vidéos à des fins économiques ou diffamatoires constituent des crimes clairement stipulés par le code pénal« . Ce faisant, il a jeté un pavé dans la mare, avertissant des conséquences d’une banalisation des injustices, qui, à long terme, risquent d’éroder la confiance dans les institutions et de saper la crédibilité du discours politique lui-même.
Ainsi, tout en appelant les citoyens à exercer leurs droits légaux pour protéger intimement leur dignité et leur vie privée, Ouahbi a rappelé que l’Etat a une responsabilité partagée. Ce dernier, en tant que garant de la liberté d’expression au sein de l’enceinte légale, doit aussi préserver l’harmonie sociale au sein du cadre démocratique.
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