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Les dialogues inter-régionaux sont des leviers indispensables pour renforcer la coopération et l’intégration économique des pays du Sud. Parallèlement, les technologies modernes et l’intelligence artificielle se positionnent comme des composants cruciaux dans la définition de l’avenir économique mondial, a indiqué lundi le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Ould Errachid.
Les travaux de la 3e édition du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud, se déroulant les 28 et 29 avril 2025 à Rabat, ont débuté ce lundi à la Chambre des conseillers. Inaugurant la séance, Ould Errachid a tenu d’abord à mettre en avant l’importance de cet événement en tant que plateforme sérieuse de dialogue entre parlements, contribuant à façonner le concept de coopération régionale et internationale et renforçant l’engagement des pays du Sud à exercer une influence dans le contexte mondial.
Selon le président de la Chambre, le développement, la paix, la stabilité et l’intégration économique sont des enjeux interdépendants, ne pouvant être atteints isolément, insistant que sans une coopération authentique et efficace, l’intégration durable est impossible.
« En tant que parlementaires, il est de notre devoir d’encourager nos gouvernements à promouvoir cette intégration, à proposer des solutions législatives qui favorisent le développement et à garantir l’application des accords profitables à tous », a-t-il précisé, avant d’ajouter qu’il était crucial que les pays du Sud adaptent leurs stratégies économiques aux nouveaux développements technologiques afin de solidifier leur position dans l’arène économique mondiale.
Pour Ould Errachid, les pays du Sud disposent d’un potentiel immense à valoriser grâce à des partenariats stratégiques favorisant une renaissance économique globale et équilibrée. Il a en ce sens appelé à « libéraliser le commerce intra-Sud en accélérant la mise en œuvre des accords commerciaux régionaux, en simplifiant les procédures douanières et en supprimant les obstacles au libre-échange de biens et services ».
De plus, il a insisté sur l’importance de « renforcer les investissements communs à travers de grands projets dans les domaines des infrastructures, des énergies renouvelables, des industries manufacturières et des technologies modernes, générant ainsi une valeur ajoutée pour nos nations », ainsi que sur la nécessité d’« harmoniser les politiques économiques et financières pour assurer la cohérence des systèmes monétaires, fiscaux et d’investissement, créant un environnement propice aux investissements transfrontaliers ».
Ould Rashid a mis en avant la nécessité de soutenir l’entrepreneuriat et l’économie numérique en promouvant l’innovation et en établissant des zones économiques spéciales pour les start-ups, tout en utilisant la transformation numérique pour accroître la productivité et générer des emplois.
Il a précisé que les parlements jouent un rôle central dans l’élaboration de cadres législatifs propices à l’intégration économique, favorisant la transparence et assurant un contrôle rigoureux de l’exécution des accords régionaux, ainsi qu’en lançant des initiatives innovantes pour stimuler le commerce et l’investissement entre les pays du Sud, contribuant ainsi à un développement durable.
Et d’ajouter : « Nous devons élaborer une feuille de route parlementaire pour soutenir l’intégration économique entre nos pays, par le partage d’expériences réussies, le renforcement des lois pertinentes et la promotion de projets de développement bénéfiques pour tous ».
D’après le responsable, les technologies modernes et l’intelligence artificielle sont désormais des éléments clés dans la définition de l’avenir économique mondial. Les nations qui intègrent ces technologies comme outils de développement peuvent réaliser des avancées notables dans divers secteurs.
Dans cette même lignée, il a déploré que « de nombreux pays du Sud continuent d’être confrontés à une fracture numérique significative qui empêche une pleine exploitation des transformations technologiques rapides, nécessitant ainsi une adoption de technologies de pointe pour accomplir des progrès concrets dans l’industrie, réduire cette disparité et évoluer vers une économie basée sur la connaissance tout en renforçant leur compétitivité sur les marchés mondiaux ».
Aujourd’hui, « l’économie numérique n’est plus un simple secteur, mais le fondement des économies modernes, l’intelligence artificielle jouant un rôle déterminant dans la reconfiguration du paysage économique mondial. On prévoit que l’intelligence artificielle injecte des milliards dans l’économie mondiale, augmente la production agricole de plus de 10 % et accélère la croissance de certains pays de plus de 30 % d’ici 2030 », a mis en avant Ould Errachid.
Ce constat met en lumière, selon le président de la deuxième Chambre du Parlement, l’importance d’adopter des stratégies nationales et régionales pour promouvoir la recherche scientifique, améliorer les infrastructures numériques et développer des systèmes d’innovation favorisant le transfert technologique. Il a également souligné le rôle clé des parlements dans la formulation de politiques audacieuses pour intégrer les technologies modernes, soutenir l’entrepreneuriat et établir des centres d’innovation régionaux au service des talents du Sud.
Ould Errachid a également exhorté les participants à « saisir cette occasion pour renforcer le dialogue, partager des idées et mettre en place des mécanismes concrets pour dynamiser la coopération interrégionale, transformant ainsi nos recommandations en plans d’action tangibles ». Il a conclu en affirmant qu’« il s’agit d’une opportunité précieuse pour faire entendre la voix du Sud et affirmer que cette plateforme est un véritable espace d’unité et de solidarité Sud-Sud ».
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