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on - Sep 28 -
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Le Conseil de la concurrence a récemment pris une décision historique en mettant fin au monopole du Centre Monétique Interbancaire (CMI) sur le marché des paiements électroniques. Cette décision intervient après une plainte déposée par NAPS SA, une société active dans les systèmes de paiement, accusant le CMI de pratiques anticoncurrentielles.
Le CMI, qui contrôlait près de 97 % de ce marché, s’est engagé à ouvrir le secteur à de nouveaux acteurs, marquant ainsi le début d’une ère de concurrence renforcée dans le domaine des paiements électroniques au Maroc.
Les engagements proposés par le CMI et les neuf banques associées sont nombreux. Parmi eux, le transfert des contrats des commerçants à des institutions de paiement indépendantes et la mise en place de conditions transparentes pour permettre un accès équitable aux systèmes de paiement électronique. Cette réforme vise à offrir une meilleure concurrence et à diversifier l’offre de services dans le secteur, longtemps dominé par un seul acteur.
Avec la cession des contrats et l’ouverture de nouvelles filiales bancaires spécialisées dans les paiements électroniques, plusieurs acteurs auront désormais la possibilité de proposer des solutions innovantes aux commerçants et aux consommateurs. Cette dynamique est vue comme une opportunité de faire baisser les frais de transaction, tout en encourageant l’adoption massive des paiements numériques dans tout le pays.
Les effets de cette libéralisation ne se limiteront pas aux acteurs économiques : les consommateurs marocains bénéficieront également de cette transformation. En permettant à de nouveaux acteurs de s’implanter sur le marché, les services de paiement devraient devenir plus accessibles, innovants et moins coûteux.
Cette concurrence accrue permettra d’accélérer l’adoption des paiements électroniques dans les commerces, tout en garantissant des conditions transparentes et non discriminatoires pour tous les utilisateurs. Le Conseil de la concurrence, en collaboration avec Bank Al-Maghrib (BAM), s’assurera que les engagements pris sont respectés à travers un mécanisme de suivi.
Une période transitoire de 12 mois permettra de faciliter l’adaptation des acteurs et d’assurer la pérennité du modèle économique de ces services de paiement. Par ailleurs, une commission de suivi se réunira tous les six mois pour évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre de ces engagements.
Cette ouverture du marché représente bien plus qu’une simple restructuration économique. Elle illustre la capacité du Maroc à s’adapter aux évolutions mondiales en matière de fintech et à anticiper les futures tendances du paiement numérique.
En effet, alors que le monde se tourne de plus en plus vers des solutions de paiement dématérialisées, cette décision stratégique permet au Maroc de se positionner comme un acteur compétitif dans la technologie financière. Cela pourrait, à long terme, attirer davantage d’investissements internationaux et renforcer la place du pays dans l’économie numérique mondiale.
Cette décision marque un tournant important dans l’économie marocaine. En libéralisant le marché des paiements électroniques, le Royaume encourage non seulement la concurrence, mais pose également les bases d’un écosystème numérique plus inclusif et transparent. La concurrence devrait stimuler l’innovation, favoriser une baisse des coûts et offrir aux commerçants et consommateurs des solutions adaptées à leurs besoins.
Cependant, ce processus de transition nécessitera une vigilance constante pour s’assurer que les objectifs sont atteints et que la qualité des services proposés reste à la hauteur des attentes. Le Maroc, en ouvrant ce marché, fait preuve d’une vision stratégique à long terme, en misant sur la transformation digitale pour dynamiser son économie et améliorer le quotidien de ses citoyens.
Ce mouvement vers la modernisation des services financiers s’inscrit dans une dynamique plus large d’évolution du secteur des fintechs au Maroc, avec une volonté manifeste de se positionner comme un pôle d’innovation dans la région. Pour le consommateur marocain, c’est la promesse d’un avenir dans lequel les services financiers seront plus accessibles, plus compétitifs et, surtout, plus adaptés à l’ère numérique.
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