Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Béni Mellal a publié ce mercredi un communiqué officiel pour apporter un éclairage supplémentaire sur l’affaire du protestataire qui s’était retranché au sommet d’un château d’eau à la commune d’Ouled Youssef, mettant en danger sa propre vie et celle des intervenants, avant de de se jeter dans le vide et de trouver la mort.
Il en ressort que « contrairement à ce qui a circulé sur les réseaux sociaux, à savoir que l’individu protestait contre la mort supposée suspecte de son père, décédé en 2019, aucune plainte ni déclaration préalable n’a été enregistrée de sa part à ce sujet ».
Le communiqué, consulté par Hespress FR, rappelle que « l’individu en question a violemment agressé un élément de la protection civile à l’aide d’un objet métallique, l’a ensuite déshabillé, ligoté avec une corde, puis projeté du haut du réservoir. Le sauveteur a pu être récupéré grâce à un matelas de sécurité anti-chocs, mais a subi de multiples fractures nécessitant son hospitalisation ».
Face à cette situation à haut risque, est-il également souligné, « une équipe spécialisée de la Gendarmerie royale a tenté d’intervenir pour faire descendre l’individu, qui menaçait aussi de se blesser. Ce dernier a opposé une vive résistance, lançant des projectiles métalliques sur les agents, blessant grièvement l’un d’entre eux au visage ».
« Alors que les gendarmes approchaient à l’aide de nacelles hydrauliques, l’homme s’est volontairement jeté dans le vide, le cou noué par une corde qu’il avait fixée à l’échelle métallique du réservoir », poursuit le texte, notant que « l’un des intervenants est parvenu à couper la corde à temps, et un second matelas de sécurité a permis de freiner sa chute. Il a été transporté en urgence à l’hôpital et admis en réanimation, où il est décédé le 15 juillet 2025 ».
Sur instruction du parquet, est-il encore relevé, « une autopsie médicale approfondie a été réalisée par un collège de trois médecins légistes, concluant que le décès est dû à une rupture de la moelle épinière au niveau cervical, accompagnée d’une déchirure de l’artère carotide, de lésions musculaires, et d’une fracture du larynx, le tout résultant de la pendaison par la corde enroulée autour de son cou ».
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