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Le récent accord de pêche entre le Maroc et la Russie, prorogé jusqu’à fin 2024, a suscité une onde de choc en Europe, notamment dans les couloirs de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui venait d’invalider les accords de pêche et agricoles entre le Maroc et l’UE.
Selon des sources fiables qui se sont confiées à Hespress FR, la prolongation de l’accord de pêche entre le Maroc et la Russie est indépendante de la décision de la CJUE. Cet accord restera valable jusqu’à la fin de l’année 2024, et il est fort possible que les deux nations envisagent un nouveau contrat de plusieurs années.
Concernant la pêche, le Maroc adopte une approche proactive dans ses relations avec ses partenaires. L’accord, initialement prévu pour se terminer en octobre 2024, a été prolongé bien avant le verdict de la CJUE qui avait annulé les accords agricoles et halieutiques entre le Maroc et l’UE.
Mais, plus que la simple reconduction d’un accord économique, cet événement marque une étape cruciale dans l’échiquier géopolitique mondial à travers une reconnaissance tacite, voire imminente, de la souveraineté marocaine sur le Sahara par la Russie, alliée historique de l’Algérie.
L’accord de pêche entre Rabat et Moscou, initialement signé en 2020, inclut sans ambiguïté les eaux des provinces sahariennes marocaines. Si cette inclusion passe presque inaperçue côté marocain, elle semble être une provocation à peine voilée aux yeux de l’Europe, qui, via la CJUE, continue de contester la légitimité de tels accords.
Pourtant, ce nouvel accord ne découle pas d’une réponse opportuniste au verdict européen. Selon des sources proches du dossier, les discussions entre Rabat et Moscou ont eu lieu bien avant la décision de la CJUE. D’ailleurs, l’engagement des deux pays ne s’arrêtera pas là, le nouvel accord d’une durée minimale de quatre ans “en discussion“ est déjà ficelé. Ce qui pourrait bien consacrer la marocanité du Sahara aux yeux de la Russie.
Pendant ce temps, à Alger, l’annonce de cet accord a des airs de trahison. Le président mal nommé, qui misait sur la solidité historique des relations algéro-russes, voit son rêve s’effriter sous ses yeux. Après avoir flatté Vladimir Poutine lors de sa visite à Moscou en juin dernier, le dirigeant algérien pensait avoir scellé un pacte indéfectible avec son homologue russe.
Pourtant, loin des sourires et des accolades diplomatiques, le Kremlin semble avoir pris une autre direction: celle de Rabat.
Les causes de ce refroidissement ne manquent pas. Entre l’ambiguïté d’Alger sur la guerre en Ukraine, son balancement stratégique entre les États-Unis et la Russie, et ses prises de position peu claires sur les grands dossiers internationaux, Moscou commence à perdre patience. La diplomatie algérienne, naguère perçue comme solide et cohérente, est aujourd’hui accusée de naviguer à vue, obsédée par son voisin marocain. Le soutien quasi exclusif à la cause séparatiste du polisario ne joue plus en sa faveur, surtout face à une Russie qui, à travers son accord avec le Maroc, envoie un message sans équivoque sur la gestion de ses alliances.
L’accord de pêche signé avec le Maroc par la Russie ne se limite pas à la sphère économique. Il contient en filigrane un message politique puissant. En incluant les eaux sahariennes et marocaines dans cet accord, Moscou semble prêter un premier coup de pinceau à une future reconnaissance officielle de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Si la diplomatie russe reste encore prudente, il ne fait aucun doute que cette reconnaissance n’est plus qu’une question de temps.
Le Maroc, un pays où les perspectives économiques sont prometteuses, avec ses deux façades maritimes stratégiques sur la Méditerranée et l’Atlantique, offre à la Russie une opportunité géopolitique de premier ordre dans une région où Moscou cherche à réaffirmer son influence. Dans cette danse diplomatique complexe, Alger voit s’éloigner un de ses alliés les plus solides.
Le Kremlin, en tournant le dos à Alger, cherche à établir un partenariat stratégique avec un pays où le dynamisme économique et la stabilité politique sont des atouts majeurs. Et, si cela implique de reconnaître la marocanité du Sahara, Poutine ne devrait pas hésiter une seconde à franchir ce cap.
La tentative de médiation proposée par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, pour apaiser les tensions entre le Maroc et l’Algérie, a été rejetée par Alger. Et, c’est là que tout s’effondre. L’Algérie, figée dans son conflit existentiel avec le Maroc, refuse toute idée de paix, préférant se réfugier dans un isolement diplomatique qui ne fait que la marginaliser davantage. À ce rythme, la première réaction de Moscou pourrait bien être la reconnaissance officielle du Sahara comme territoire marocain.
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