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Le soutien au plan d’autonomie marocain gagne du terrain en Scandinavie. Après la Finlande, qui a ouvert le bal début août en déclarant son soutien à la proposition marocaine d’autonomie, laquelle accorde une large autonomie aux provinces du sud dans le cadre de la souveraineté du Royaume, c’est au tour du Danemark d’annoncer son soutien à ce plan d’autonomie marocain.
Le soutien en faveur du plan d’autonomie marocain se renforce en Scandinavie. Après la Finlande, qui a été la première à manifester son soutien le 6 août dernier, c’est maintenant au tour du Danemark de s’engager en faveur de cette proposition présentée par le Maroc en 2007. En fait il ressort du communiqué conjoint adopté à l’issue d’une rencontre entre le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et son homologue danois, Lars Løkke Rasmussen, en marge de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, que “le Danemark considère le Plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 comme une contribution sérieuse et crédible au processus en cours de l’ONU et comme une bonne base pour une solution convenue entre les parties”.
Soutien croissant en Scandinavie
Commentant pour Hespress Fr cette évolution de la position danoise concernant le Sahara marocain, Mohamed Badine El Yattioui, professeur d’études stratégiques au Collège de défense nationale des Émirats Arabes Unis, indique que “le Danemark, et avant lui la Finlande il y a quelques semaines, ont changé de position en faveur de la cause nationale, puisqu’ils sont passés de prises de position basées sur l’idéologie à des positions beaucoup plus pragmatiques qui tiennent compte de la réalité géopolitique, mais aussi des réalités juridiques et historiques”.
Ces pays, poursuit El Yattioui, reconnaissent désormais que ce plan d’autonomie, qui s’inscrit évidemment sous souveraineté marocaine, est une solution crédible, et “on espère qu’ils passent à l’étape supérieure et qu’ils affirment dans un futur proche que c’est La seule option pour clore définitivement le dossier de ce conflit artificiel autour du Sahara marocain”.
Pour ce qui est de l’Islande, de la Norvège et de la Suède, avec laquelle les relations ont été très mauvaises il y a quelques années, le professeur d’études stratégiques fait remarquer que “ces pays adoptent une position, pour parler de diplomatie, “de principe””.
Toutefois, constate-t-il, “cette diplomatie s’avère totalement inefficace et repose sur des principes assez contestables, puisqu’on parle de référendum et d’autodétermination sans travailler sur le fond du dossier et sans se rendre compte qu’un référendum est impossible en raison de l’absence de listes des personnes en droit de voter de même que des listes recensant les séquestrés de Tindouf, et que cette option référendaire n’est plus envisageable étant donné que les résolutions du Conseil de sécurité ne la mentionnent plus, contrairement au Plan d’autonomie qui est mis en avant à chaque fois”.
Ainsi, aujourd’hui, explique El Yattioui, “au sein des pays scandinaves, il existe deux tendances : celle de la Finlande et du Danemark, qui repose sur une vision beaucoup plus réaliste, et la position des trois autres pays, qui ont choisi une option beaucoup plus “biaisée” par rapport à la réalité et qui se gardent à ce jour de prendre en compte les dynamiques existantes, puisque nous avons des pays, dont deux membres permanents du Conseil de sécurité, les États-Unis et la France, qui ont clairement soutenu le Maroc, ainsi que des pays comme l’Espagne et beaucoup d’autres pays membres de l’Union européenne et de l’Otan”.
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