Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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L’agence de notation Fitch souligne que, malgré la prudence budgétaire du projet de loi de finances 2026, les grands projets d’infrastructure liés à la Coupe du monde 2030 pourraient entraîner des dépassements et peser sur les finances publiques.
L’agence de notation Fitch estime que l’absence d’augmentation significative des dépenses publiques dans le projet de loi de finances 2026 devrait limiter les risques financiers du Royaume. Cependant, l’agence avertit que les dépenses allouées aux infrastructures pourraient dépasser les prévisions, notamment pour les grands projets prévus dans le cadre de la préparation de la Coupe du monde 2030.
Dans son rapport, Fitch note que « le projet de budget 2026 indique que les autorités n’envisagent pas d’accroître brutalement les dépenses en réponse aux troubles sociaux de septembre 2025 », précisant que « cela réduit l’un des risques financiers identifiés lors de la confirmation de la note du Maroc à BB+ avec perspective stable en septembre dernier ».
Le rapport rappelle également que les manifestations de septembre dernier, impulsées par la génération « Z », sont « les plus importantes depuis celles de 2011-2012 », tout en soulignant que « Fitch ne les considère pas comme une menace majeure pour la stabilité politique ».
Fitch note aussi que le projet de loi de finances pour 2026 prévoit un déficit budgétaire de 3 % du produit intérieur brut (PIB), en baisse par rapport aux 3,6 % attendus en 2025.
Maîtrise des dépenses
Selon le rapport, « les dépenses totales devraient reculer à 26,8 % du PIB, contre 27,6 % dans la loi de finances 2025 », principalement grâce au contrôle des dépenses courantes, tandis que les investissements en capital restent relativement stables.
Le projet de loi de finances prévoit également une légère baisse des recettes totales à 23,8 % du PIB en 2026, contre 24 % prévus en 2025. Le gouvernement anticipe une augmentation modérée des recettes fiscales en 2026, portée par un accroissement des revenus de l’impôt sur les sociétés d’environ 0,8 point de PIB, « reflétant les mesures de mobilisation des ressources ».
Le rapport précise que « cette hausse sera compensée par une diminution d’environ 1 point de PIB des recettes non fiscales, liée à la réduction par le gouvernement du recours aux mécanismes de “financement innovant”, généralement fondés sur la vente et la réaffectation d’actifs publics ».
Fitch souligne que ces mécanismes « ont permis de compenser des recettes inférieures aux prévisions ou des dépenses supérieures aux estimations, tout en donnant le temps nécessaire pour mettre en œuvre les réformes », mais avertit que « ces financements sont souvent temporaires ou ponctuels ».
L’agence insiste sur le fait que « le recours à des sources de revenus plus durables renforcerait la solidité de la maîtrise des finances publiques ».
La dette sur une trajectoire descendante
Fitch relève que « la trajectoire budgétaire 2026 est étroitement alignée sur les prévisions antérieures des autorités – par exemple, les estimations triennales publiées fin 2024 tablaient déjà sur un déficit de 3 % du PIB en 2026 », ce qui montre que « les manifestations n’ont pas eu d’impact significatif sur les plans financiers du gouvernement ».
Le rapport note également que le déficit prévu est proche de l’hypothèse de base de Fitch dans son évaluation de septembre, qui tablait sur un déficit moyen de 3,1 % du PIB pour la période 2026-2027, et que l’agence « n’a pas anticipé d’augmentation majeure des dépenses après les manifestations ».
Cela devrait maintenir le ratio de la dette publique par rapport au PIB sur une trajectoire descendante. Fitch prévoit ainsi que ce ratio s’établira à environ 66 % du PIB en 2026, contre 67 % en 2025, tout en restant supérieur à la moyenne des pays classés BB, qui s’élève à environ 52 % en 2027.
Risque principal
Le rapport souligne que « le principal risque pour les perspectives financières reste le dépassement des dépenses d’infrastructure prévues », précisant que « le Maroc se prépare à lancer de nombreux projets majeurs pour accueillir la Coupe du monde 2030, incluant la construction d’aéroports, de voies ferrées, ainsi que d’installations sportives, hydrauliques et énergétiques ».
Fitch estime que le coût de ces projets représente environ 18 % du PIB, mais suppose que cela ne constituera pas un fardeau important pour le budget central, car la majorité devrait être financée par des partenariats public-privé.
Le rapport avertit cependant que « l’extension des garanties accordées aux établissements publics ou l’augmentation des dépenses directes de l’État pour ces projets pourrait représenter un risque pour la trajectoire de maîtrise des finances publiques prévue par l’agence dans son scénario de référence ».
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