Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Entre transformation structurelle, justice territoriale et discipline budgétaire, le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 trace les contours d’un Maroc en quête d’équilibre, celui d’une croissance résiliente, socialement inclusive et territorialement équitable. Porté par la vision royale, ce budget marque une étape décisive vers un modèle de développement plus productif et durable, selon une analyse du Centre Africain d’Etudes Stratégiques et de la Digitalisation.
Le PLF 2026, élaboré dans la continuité des orientations royales, se veut une réponse ambitieuse aux exigences d’un développement équilibré et à la consolidation d’un Etat social fort. Il témoigne d’une transition maîtrisée, où la rigueur budgétaire ne s’oppose pas à la volonté de transformation structurelle.
La note analytique du Centre Africain d’Etudes Stratégiques et de la Digitalisation, dont Hespress FR détient copie, précise que pour 2026, le gouvernement table sur une croissance économique de 4,6%, soutenue par la vigueur du secteur non agricole et la résilience de la demande intérieure. Les investissements directs étrangers affichent une hausse de 43,4% jusqu’en août 2025, tandis que les recettes touristiques progressent de 14,3%, confirmant la vitalité d’une économie diversifiée et ouverte.
L’industrialisation poursuit son essor, tirée par des filières à forte valeur ajoutée, notamment l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, la pharmaceutique, et par la montée en puissance de l’économie numérique, explique la même source. De plus, le soutien à la recherche scientifique, à la numérisation et au renforcement des compétences contribue à moderniser le tissu productif national et à mieux positionner le Maroc sur les chaînes de valeur mondiales.
Les chiffres du budget 2026 traduisent cette orientation stratégique, selon l’analyse. Les dépenses de l’Etat atteindront 761 milliards de dirhams (MMDH), contre 721 MMDH en 2025, soit une hausse de 5,5%. Sur ce total, 347 MMDH sont alloués aux dépenses de fonctionnement, tandis que 136 milliards concernent l’investissement public (+6%).
Côté ressources, l’Etat prévoit 713 MMDH de recettes, en hausse de 8,3%, dont 79% proviennent des impôts directs et indirects. Grâce aux réformes fiscales, les recettes fiscales augmenteraient de 14,2%, passant de 369 MMDH en 2025 à 421 MMDH en 2026.
L’investissement public, pilier du dynamisme économique, s’élève à 380 MMDH, dont 179,7 milliards pour les établissements publics, 132,8 MMDH pour le budget général, 45 MMDH pour le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, et 22,5 MMDH pour les collectivités territoriales. Un niveau historique qui confirme la priorité donnée aux infrastructures, à l’énergie et au transport.
Pour le Centre Africain, le PLF 2026 s’inscrit dans la continuité de la loi-cadre 69-19, en consolidant les principes d’équité et de compétitivité. Parmi les mesures phares, il évoque l’unification des taux de l’impôt sur les sociétés (IS), la rationalisation de la TVA autour de deux taux (10% et 20%) avec exonération des produits de première nécessité, la simplification du recouvrement et la lutte renforcée contre l’évasion fiscale.
Une attention particulière est portée à l’intégration du secteur informel, via l’extension de la retenue à la source (RAS) aux grandes entreprises, établissements financiers et compagnies d’assurance, a-t-il précisé, notant que l’objectif étant d’élargir la base fiscale sans accroître la pression sur les contribuables.
Dans le même esprit, la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et revenus est prolongée jusqu’en 2028, avec un barème progressif de 1,5% à 5% pour financer la généralisation de la protection sociale.
Le PLF 2026 consacre une part importante à l’investissement productif, mais mise surtout sur une nouvelle ingénierie du financement, souligne l’analyse. Le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement joue un rôle catalyseur, mobilisant le capital privé autour de projets structurants dans les transports, les énergies renouvelables et la digitalisation.
Le texte prévoit également des incitations fiscales ciblées, notamment pour les sociétés sportives (exonération de l’IS pendant 5 ans, abattement progressif sur les revenus des professionnels du sport), traduisant une volonté d’encourager la structuration des secteurs émergents et la diversification économique.
Conformément aux orientations royales, le projet accorde une priorité accrue au capital humain. Les budgets de l’éducation et de la santé augmentent de plus de 8%, en parallèle avec la généralisation de l’assurance maladie obligatoire qui couvrira 88% de la population.
Le registre social unifié (RSU) permettra de cibler plus de quatre millions de ménages pour les aides directes, tout en soutenant le pouvoir d’achat face aux tensions sur les prix et aux effets du changement climatique. Les programmes de reconstruction post-catastrophes, de logement et d’amélioration de la qualité de vie rurale et urbaine s’inscrivent dans une logique d’État protecteur et solidaire.
Pour le Centre, le PLF 2026 traduit un tournant majeur, celui de la territorialisation du développement devient le cœur de la politique publique. Inspiré par les discours royaux de juillet et octobre 2025, le texte introduit une nouvelle génération de programmes régionaux intégrés, visant les zones montagneuses, côtières ou rurales. Les collectivités territoriales verront leur part de TVA augmenter de 30% à 32%, renforçant leur autonomie financière et leur capacité d’action.
Malgré l’expansion sociale et territoriale, le gouvernement maintient une ligne de prudence : le déficit budgétaire est contenu à 3% du PIB, contre un rythme plus élevé par le passé. Cette performance repose sur l’amélioration du recouvrement fiscal, la valorisation des actifs publics et une gestion rigoureuse de la dette.
En comparaison avec le PLF 2025, le texte de 2026 symbolise une évolution de philosophie, estiment les auteurs de l’analyse. Là où le précédent projet consolidait l’Etat social, celui-ci amorce la transition vers l’Etat facilitateur, un État qui planifie, coordonne et catalyse plutôt qu’il ne finance seul.
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