Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a tenu ce jeudi 20 mars sa conférence de presse hebdomadaire à l’issue du Conseil du gouvernement. Interrogé sur l’impact des récentes précipitations sur l’agriculture marocaine, il a souligné leur effet largement bénéfique pour le secteur et les agriculteurs.

Selon Baitas, les précipitations enregistrées ces dernières semaines ont redonné espoir aux agriculteurs et aux Marocains en général, grâce à leur impact positif sur l’ensemble des chaînes agricoles, notamment les arbres fruitiers tels que les palmiers et les oliviers. « Ces pluies vont également atténuer les problèmes d’irrigation auxquels étaient confrontés les agriculteurs et réduire les coûts énergétiques liés à l’irrigation », a-t-il précisé.

Concernant les cultures printanières, qui se trouvent dans une phase de croissance cruciale, ces précipitations vont favoriser leur bon développement souligne le ministre. Il en va de même pour les pâturages, qui bénéficieront directement de cette pluviométrie, réduisant ainsi les charges financières des éleveurs, en particulier celles liées à l’achat de fourrage.

Au-delà de ces retombées positives, le porte-parole du gouvernement a insisté sur le rôle des mesures prises par l’exécutif pour accompagner les agriculteurs dans cette dynamique favorable.

Une pluviométrie au-dessus des moyennes

Depuis le 22 février 2025, le Maroc a connu d’importantes précipitations grâce à un climat favorable. Selon Baitas, et entre le 22 février et le 19 mars, les pluies enregistrées ont dépassé la moyenne habituelle de 130 %, atteignant 43,5 mm contre 18,9 mm à la même période en 2024. Cette hausse a permis de réduire significativement le déficit hydrique et d’améliorer le taux de remplissage des barrages.

Pour la période allant du 1er septembre 2024 au 19 mars 2025, Baitas a souligné que la moyenne pluviométrique nationale s’est élevée à 113,9 mm, soit un déficit de 18,3 % par rapport à la moyenne annuelle normale de 139,3 mm. Toutefois, ces précipitations représentent un excédent notable par rapport aux 60 mm enregistrés à la même période l’année précédente (+88,1 %).

En complément de ces précipitations, des chutes de neige ont également contribué à renforcer les ressources en eau. Depuis le 1er février 2025, les volumes d’eau accumulés dans les barrages sont estimés à environ 1 712 millions de mètres cubes, favorisant une hausse du taux de remplissage de 27 % à 36 % au 20 mars, soit un total de 6,12 milliards de mètres cubes.

Par ailleurs, entre le 1er septembre 2024 et le 20 mars 2025, les importations d’eau dans les barrages ont été estimées à 2 981 millions de mètres cubes. Si ce chiffre représente un déficit de 60,5 % par rapport à la moyenne annuelle, il marque cependant un excédent de 57,5 % en comparaison avec l’année précédente.

Enfin, Baitas a indiqué que ces données démontrent l’impact significatif des récentes pluies sur l’agriculture et la gestion des ressources hydriques, offrant ainsi des perspectives plus optimistes pour les mois à venir.

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